Après la colère du Polisario, les partis d'opposition aux Iles Canaries est montée au front contre le gouvernement espagnol qui a annoncé l'ouverture de négociations en vue de céder le contrôle de l'espace aérien du Sahara au Maroc. «Nous ne savons rien, nous voulons une explication. Si cela continue, un jour nous nous réveillerons et les Iles Canaries appartiendront au Maroc», a indiqué ce jeudi le secrétaire général et sénateur de Coalition canarienne, Fernando Clavijour. Il s'est montré «préoccupé» par une concession qui représente, selon lui, «une trahison du peuple sahraoui». Et de pointer du doigt la «complicité» du gouvernement de l'archipel sur ce dossier. L'exécutif dirigé par Anger Victor Torres «était au courant et l'a caché», a-t-il dénoncé. Calvijo est l'auteur de la question écrite adressée sur ce sujet à l'exécutif de Pedro Sanchez. La réponse du premier intéressé par cette salve de critiques a été immédiate. Prenant la défense de ses camarades socialistes au pouvoir à Madrid, Torres a affirmé, dans déclarations à la presse, que «l'accord entre l'Espagne et le Maroc d'avril de l'année dernière, dans son point 7, insiste précisément sur «l'ouverture de négociations pour la gestion des espaces aériens». En aucun cas il n'est question de cession. Il n'y aura pas de cession». Torres qui vient d'effectuer une visite au Maroc, le 15 et 16 mars, a indiqué que les négociations entre Rabat et Madrid sur ce dossier visent essentiellement à «améliorer la gestion de l'espace aérien. Un sujet important pour une bonne relation entre les deux Etats». Pour rappel, le président des Iles Canaries n'a pas été convié au sommet Maroc-Espagne, tenu à Rabat le 1er et 2 février.