Après un arrêt de trois ans à cause de la pandémie mondiale, l'Africa Digital Summit fait son grand retour. A Casablanca, plus de 2 000 participants sont attendus les 2 et 3 mars 2023, de plusieurs pays d'Afrique, pour un échange des expériences et une réflexion collective sur les enjeux et les solutions du secteur à travers le continent. L'Africa Digital Summit (ADS) marque son grand retour pour une cinquième édition, prévue en format hybride les 2 et 3 mars 2023 à Casablanca. «Il s'agit aujourd'hui de l'évènement de référence dans le domaine du digital en Afrique ; un carrefour d'échange, de partage, de networking entre les différents acteurs de l'écosystème du marketing, de la communication digitale», ainsi qu'aux dirigeants des petites et moyennes entreprises (PME), a déclaré à Yabiladi Youssef Cheikhi, président du Groupement des annonceurs du Maroc (GAM) et promoteur de l'événement, en marge d'une conférence de presse tenue jeudi. L'ADS devrait accueillir plus de 2 000 personnes cette année, avec des intervenants d'une trentaine de nationalités, pour partager leurs expériences et leurs compétences dans le domaine. Croiser les expériences à échelle continentale et mondiale Cette édition a été prévue initialement en février 2020. Avec la crise sanitaire lié à la Covid-19, elle a été annulée. Ce retour est ainsi marqué par une réadaptation de la réflexion sur les enjeux du digital, dans le contexte post-pandémie. Il s'agira d'«accompagner les entreprises d'anticiper les évolutions futures et identifier les meilleures solutions», à travers les rencontres et le networking que propose l'ADS. La diaspora africaine sera également représentée, à travers des intervenants qui partageront leurs expériences. A ce titre, la composition des speakers montre une forte présence des Marocains du monde. «C'est notre manière de faire, au GAM, de maintenir un contact continu avec ces MRE qui percent dans les métiers du marketing digital et des médias. Nous veillons à chaque fois à ce qu'il puissent venir et partager leur savoir-faire avec nos adhérents et avec l'ensemble de l'écosystème que nous fédérons», a déclaré Youssef Cheikhi à Yabiladi. «Ce n'est pas uniquement une opportunité, mais c'est une fierté aujourd'hui de voir nos Marocains du monde évoluer à l'internationale dans le digital, en développant des positions extrêmement intéressantes. Nous sommes ravis de les avoir parmi nous.» Youssef Cheikhi Innover pour continuer à rayonner à l'internationale Directeur du pôle communication et relations institutionnelles chez Bank of Africa, ancien président du GAM et fondateur de l'ADS, dont il préside le comité scientifique pour l'édition 2023, Mounir Jazouli vit pour sa part le retour de cet évènement comme «un moment particulier». «C'est une rencontre que j'ai créée en 2014 et que j'ai suivie pendant cinq ans. Nous avons tenu quatre éditions, qui ont connu une évolution remarquable, en termes de nombre de participants, de pays représentés, de speakers, de la diversité des thématiques traitées et au niveau de l'extension continue des composantes de l'ADS», a-t-il déclaré à Yabiladi. «Il s'agit d'innover constamment, pour continuer à exister dans le viseur des leaders mondiaux du digital et dans le mapping mondial des évènements où il faut émerger, se différencier, faire preuve d'originalité et de qualité, dans la continuité. Après un arrêt de trois ans, nous faisons un retour en force, en gardant la quintessence de cette rencontre, en privilégiant les marques, les talents, les speakers et les innovations de notre continent africain.» Mounir Jazouli L'ADS 2023 sera, par ailleurs, l'occasion de présenter l'étude «Digital Trends Morocco 2022», réalisée en partenariat avec le cabinet IPSOS et l'agence TNC. Cette étude met à la disposition de l'écosystème du digital «des données fiables sur le secteur, de comprendre en profondeur les niveaux de transformation qu'il subit et surtout d'avoir une vision plus claire sur l'évolution des métiers du digital». Elle constitue aussi un «baromètre annuel pour détecter les tendances et informer tout l'écosystème sur l'évolution du secteur». Reconnaître l'impact social des marques Directeur général du cabinet de conseil Officium, Reda Taleb pilote cette année les Moroccan Digital Awards, dans le cadre de la cinquième édition de l'ADS. Ce segment s'est aussi réadapté aux nouvelles réalités du domaine digital post-Covid19. Ces prix récompenseront «trois annonceurs ou marques dans chacune de ses sept catégories, dans l'idée de renforcer la compétitivité dans le marché du digital et promouvoir l'excellence dans les pratiques», a-t-il déclaré à Yabiladi. Un jury d'une douzaine d'experts présidé par Salim Cheikh, directeur général de Soread 2M, sélectionnera les heureux gagnants. «Les critères retenus seront l'innovation, la créativité, l'impact et les résultats, entre autres», a indiqué Reda Taleb. Il souligne également que «cette année, le travail fait en amont par les organisateurs de l'ADS pour le Moroccan Digital Awards a été de réinventer les catégories, surtout que la crise sanitaire a accéléré l'adoption du digital par les marques, les intermédiaires et le consommateur final». C'est ainsi que le nombre de catégories est passé à sept, au lieu des cinq habituelles, afin d'«intégrer les réalités nouvelles dans le digital». Parmi ces ajouts, une catégorie est consacrée aux «marques engagées» à la recherche d'impact, nous révèle Reda Taleb. «Je crois que la pandémie nous a appris qu'au-delà des bénéfices et de la création de valeur financière, les marques peuvent avoir un impact au niveau d'autres dimensions pour s'intéresser aux initiatives digitales des organisations, ou aux campagnes, qui ont un effet sociétal au-delà de l'efficacité publicitaire classique.» Reda Taleb Pour le directeur général, le retour de l'ADS est, par ailleurs, l'occasion d'analyser les meilleures pratiques «pour que les marques continuent d'interagir efficacement avec leur public». «On parlera de comment réinventer les études de marché, comment créer l'engagement, gérer l'interaction avec les créateurs de contenu, l'intelligence artificielle, la production audiovisuelle… Il y aura un partage et un retour sur les expériences, mais aussi des échanges sur les bonnes pratiques et les tendances», a-t-il ajouté.