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Histoire : Quand Londres offrait Gibraltar à Madrid en échange d'un territoire au Maroc
Publié dans Yabiladi le 17 - 10 - 2012

Même si l'Etat marocain a mis en sourdine ses revendications territoriales sur Gibraltar, le Maroc est au cœur de toute solution politique du conflit hispano-britannique sur le Rocher. C'est ce que confirme, d'ailleurs, une lettre datant de juin 1940.
Gibraltar est sous juridiction britannique depuis le traité d'Utrecht de 1713. L'Espagne a beau le réclamer depuis, Londres refuse catégoriquement de le rétrocéder. Mais l'année 1940, constitue une exception à ce refus britannique. En effet, un document historique datant du 7 juin 1940, atteste de la disposition de la Grande-Bretagne à céder le Rocher au régime du dictateur Franco en échange de Rabat et Casablanca, les deux villes étant sous protectorat français. Mais de quel France s'agit-il ? L'indépendante n'avait aucun droit de cité en juin 1940 ? Alors que celle de Pétain était sous occupation allemande.
Une base navale anglaise au Maroc
Dans une correspondance, le général de brigade, Francisco Martin Moreno informe son supérieur hiérarchique, le ministre de l'armée, José Enrique Varela, des propos du gouverneur britannique de Gibraltar, le général Liddell. Ce dernier s'est dit prêt à «proposer à son gouvernement de rétrocéder Gibraltar y compris son artillerie en échange d'un petit territoire au Maroc, comprenant Casablanca et Rabat pour établir dans la côte atlantique une base navale à partir de laquelle l'Angleterre pourra contrôler, en cas de nécessité, les navires qui entrent dans le Détroit (Gibraltar, ndlr) en direction de la Méditerranée et ceux qui y sortent vers l'Atlantique», lit-on dans la lettre du général de brigade Francisco Martin Moreno.
Nous sommes au début de la seconde guerre mondiale, les troupes allemandes envahissaient la majorité de l'Europe de l'Est, et étaient aux portes de Paris. Une semaine plus tard, elles entraient dans la capitale française. Dans ce contexte belliqueux, et sentant le vent tourner en faveur de l'Allemagne, Londres a pris l'initiative de présenter un marché à l'Espagne de Franco. Un moyen de le convaincre de ne pas participer à la guerre aux côtés de son allié Hitler.
Franco (trop) confiant
Pendant la guerre civile en Espagne (1936-1939), le rôle de l'aviation allemande avaient été déterminant dans la victoire des troupes de Franco. Ce dernier s'était alors senti pouser des ailes grâce à l'avancée des Allemands en France. Justement, le jour où Paris tomba entre les mains de l'Allemagne de son ami Hitler (14 juin 1940), des militaires espagnols fêtaient cette victoire à leur manière en entrant à Tanger, une violation du statut international de la ville.
La suite des événements ne sera pas en faveur des Espagnols et de leurs amis Allemands qui capituleront le 8 mai 1945. Le dictateur Francisco Franco après des années d'errance politique parviendra à se rapprocher des Américains grâce à une lutte sans merci contre les communistes. Un engagement qui lui avait permis de dénicher un rôle dans l'ordre mondiale de l'époque. Quant au Rocher de Gibraltar, il est toujours sous souveraineté britannique comme Sebta et Melilia sont encore sous occupation espagnole.
Les discussions de 2001
Entre l'Espagne et la Grande-Bretagne, le Rocher est une véritable pomme de discorde. Et pourtant, des négociations ont eu lieu entre les deux pays afin de trouver une solution qui satisfasse les intérêts des deux pays ; les dernières en date remontent à l'automne 2001. La proximité des idées entre Tony Blair et José Maria Aznar a largement contribué à la succession des rencontres entre les deux représentants des deux gouvernements. Le premier round de négociations commença le 20 novembre 2001 à Barcelone. Le ministre des Affaires Etrangères espagnol de l'époque, le Catalan Josep Piqué, se plaisait à répéter que le futur de Gibraltar « est une affaire de deux Etats souverains ».
Le 12 juillet son homologue britannique, Jack Straw, annoncait que Londres et Madrid sont d'accord pour une souveraineté partagée sur le Rocher. Toutefois, la base militaire, qui occupe à elle seule 40% de la surface de Gibraltar, restera britannique. Malgré cette concession de taille, le gouvernement de José Maria Aznar criait « victoire ». De son côté Peter Kerouna, le premier ministre du gouvernement de Gibraltar, qualifiait l'accord de « trahison » par Londres. Il ne tarda pas à riposter : le 26 juillet 2002, il annonçait l'organisation d'un référendum, pour le 9 novembre de la même année au sujet de l'accord hispano-britannique. L'issue de cette consultation populaire a été sans appel avec 99,26% des votants ayant choisi le non. Un revers pour la politique d'Aznar et Blair qui avaient préféré exclure des négociations les 30 000 habitants du Rocher.
C'est la seconde fois que les habitants de Gibraltar s'accrochent, par référendum, à rester sous le giron britannique, la première remontant à 1967. Les résultats de la consultation populaire étaient là aussi sans appel : 12 138 voix pour et seulement 44 voix contre.


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