La Mauritanie poursuit sa stratégie d'imposer son autorité sur l'ensemble de son territoire. Les autorités de Nouakchott ont ordonné à des Sahraouis, originaires des camps de Tindouf, de se retirer de la zone de «Labreiga», frontalière avec l'Algérie. «Après y avoir passé plusieurs années, l'armée mauritanienne a décidé brusquement d'expulser les commerçants sahraouis. L'expulsion a commencé le week-end dernier et les commerçants sahraouis qui s'y trouvaient n'ont opposé aucune résistance», rapporte un média proche du Polisario. Des «observateurs», ajoute la même source, qualifient la décision de la Mauritanie d'«excessive» et d'«inattendue». Le démantèlement de ce campement s'inscrit, en effet, dans le cadre de la stratégie, initiée en janvier 2021, soit presque quatre mois après l'opération des FAR à El Guerguerate, par le gouvernement mauritanien. Le conseil des ministres, sous la présidence du chef de l'Etat, avait alors annoncé la création d'une «zone de défense» et «fixer les coordonnées des points de repère terrestres matérialisant les limites de cette zone, située au Nord inhabité à peu habité, qui pourrait constituer des lieux de transit pour les terroristes, les trafiquants de drogue et les bandes du crime organisé». Depuis, l'armée mauritanienne a installé des radars de surveillance à Zouerat, capitale administrative de la wilaya de Tiris Zemmour, et y a organisé, en mars 2021, un exercice militaire.