Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a appelé, jeudi à Rabat, à une révision du Code de la famille en accélérant le lancement d'un débat public «ouvert, pluraliste et responsable» et d'une réflexion collective fondée sur l'avis des instances compétentes. Lors d'un colloque national sur l'égalité et la justice au sein de la famille marocaine, jeudi à Rabat, le président du CESE, Ahmed Réda Chami a prôné aussi une «dynamique de réflexion collective fondée sur l'avis d'instances compétentes autour de l'ensemble des questions liées notamment au mariage, au divorce, à la filiation, à la garde des enfants et à la reconnaissance du travail domestique des femmes». Ce débat devra également porter sur d'autres législations touchant aux droits et libertés des femmes ainsi qu'à leur santé et à leur sécurité physique, a-t-il ajouté, en estimant que le Conseil accorde une attention particulière au thème du colloque à travers un certain. Ahmed Réda Chami a, par ailleurs, fait savoir que le Maroc a réalisé des progrès importants pour la consolidation de la place de la femme dans la société, à travers une série d'initiatives et de choix. Ces acquis demeurent toutefois insuffisants, un diagnostic partagé tant au niveau de l'Etat que par la société civile, a-t-il déploré, faisant état de la persistance de certaines formes de discrimination empêchant les femmes de jouir pleinement de leurs droits constitutionnels, tandis que la représentativité politique, économique et sociétale de la femme est en deçà des ambitions affichées. Au regard des mutations sociétales que le Maroc a connues au cours de la dernière décennie, il a affirmé que le CESE considère que le Code de la famille figure en tête des chantiers de réforme qu'il convient de mettre en œuvre rapidement pour être à la hauteur de ces attentes, conformément à la Constitution et aux engagements internationaux du Royaume. Il a conclu en faisant état aujourd'hui d'une ferme «volonté politique» incarnée par le discours royal à l'occasion de la Fête du Trône, ainsi que d'une acceptabilité sociale pour la réforme, qu'il s'agisse du Code de la famille ou d'autres législations et politiques publiques.