A une semaine du sommet ordinaire de l'OTAN, prévu les 29 et 30 juin à Madrid, le ministre espagnol des Affaires étrangères s'est félicité, ce mercredi, que l'organisation militaire ait accepté d'examiner «les risques menaçant» la stabilité et la sécurité des pays de l'aile sud de l'Europe. Au menu du conclave figure une séance de travail consacrée au «voisinage sud», a annoncé José Manuel Albares à l'occasion du point de presse animé conjointement avec la ministre de la Défense, Margarita Robles. C'est la première fois que l'alliance atlantique examinera ce point lors d'une session au niveau des chefs d'Etat, a-t-il souligné. «En vue de parvenir à une véritable sécurité coopérative, il est essentiel que l'OTAN puisse répondre aux menaces du flanc sud», a précisé le chef de la diplomatie espagnole. Le ministre des Affaires étrangères a affirmé que son pays n'est pas le seul membre de l'OTAN à se préoccuper de ces «risques». Pour rappel, le 9 juin lors de sa participation à un forum organisé à Madrid, le chef de la diplomatie espagnole a résumé la nature des «menaces pesant sur le flanc sud de l'OTAN», en parlant d' «instrumentalisation politique absolument inacceptable de l'approvisionnement énergétique, le terrorisme djihadiste et les flux migratoires irréguliers». Ce mercredi, José Manuel Albares a tenu à rassurer Rabat et Alger -sans les citer nommément-, sur la portée de la nouvelle stratégie sécuritaire de l'OTAN, qui sera adoptée, les 29 et 30 juin à Madrid. «Aucun pays ne doit se sentir pointé du doigt par la feuille de route de l'organisation atlantique», soulignant que «l'OTAN est une alliance défensive et non offensive, et il est donc normal qu'elle ait une projection dans différents scénarios». Le ministre des Affaires étrangères a également profité du point de presse pour répondre aux demandes du Parti populaire et Vox, d'intégrer Ceuta et Melilla sous la protection de l'OTAN. Les deux villes «n'ont pas besoin d'un clin d'œil» de la part de l'alliance atlantique dans la déclaration finale, a-t-il indiqué. Et d'annoncer que le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, lui a assuré que «chaque centimètre des territoires des alliés est parfaitement garanti par la solidarité de tous les Etats membres de l'OTAN».