La hausse des prix des carburants éloigne les chalutiers espagnols des côtes atlantiques marocaines. Les bateaux de la région de Cadix (Andalousie) qui pêchent actuellement dans les eaux du royaume sont trois fois moins nombreux que la normale, rapporte un média local. «Sur les 22 licences attribuées aux armateurs de Cadix, seules sept prennent des risques en allant pêcher au Maroc. Les plus petits bateaux de Conil, Algésiras et Barbate, qui bénéficient de 40 autorisations, ont jeté l'éponge et pêchent désormais dans les eaux espagnoles. Si auparavant, une semaine de pêche coutait 3 000 euros de carburants par semaine, maintenant il en faut 5 000», explique la même source. Bien avant l'intervention de la Russie en Ukraine, les Espagnols se plaignaient déjà de la facture salée pour pêcher au Maroc. Aux premier et second trimestres 2021, ils n'avaient utilisé que 27 des 92 licences attribuées par l'accord de juillet 2019 entre le royaume et l'Union européenne. Ils étaient 24 au troisième et seulement 17 au quatrième trimestre, indique le média de Cadix. «Si le prix du diesel continue d'augmenter, les autorisation de pêche au Maroc seront totalement inutilisées avant l'expiration de l'accord en juin 2023. La pêche au Maroc n'est plus rentable», alerte Tomás Pacheco, président de l'Association des entrepreneurs de la pêche de Barbate.