A New York, une réunion des ambassadeurs arabes accrédités auprès de l'ONU censée examiner les violations israéliennes à Al Qods n'a pas échappé aux traditionnelles passes d'armes entre le Maroc et l'Algérie. Nouvelle passe d'armes entre le Maroc et l'Algérie. Elle a eu pour théâtre une réunion du Groupe arabe à New York, consacrée à l'examen de la récente agression israélienne contre les lieux saints à Al-Qods. Le représentant de l'Algérie s'est opposé au communiqué, rédigé par la délégation palestinienne, au motif que le texte «condamne l'agression israélienne dans la ville sainte et reconnaît le rôle important du Comité Al-Qods, présidé par SM le Roi Mohammed VI, pour défendre la ville Sainte et préserver son identité», rapporte la MAP. L'ambassadeur algérien s'est opposé à la référence au Comité Al-Qods, et «a tenté d'inclure une mention d'un soutien de son président (Abdelmadjid Tebboune, ndlr) à la cause palestinienne», ajoute la même source. Les Algériens n'ont pas accepté non plus que le communiqué du Groupe arabe à New York ait réservé un passage saluant l'appui de l'Egypte et de son président Abdel Fattah Al Sissi à la cause palestinienne. «Ce pays a réellement une contribution importante à la question palestinienne», a expliqué le représentant permanent du Maroc à l'ONU, Omar Hilale, dans son intervention. «Le texte portait sur la situation particulière à la Qods Al Sharif, pour laquelle l'Algérie n'a aucune contribution, contrairement à SM le Roi Mohammed VI et à SM le Roi Abdullah de Jordanie, dans le cadre de la tutelle hachémite sur les sites saints islamiques et chrétiens à Jérusalem», a souligné le diplomate. «L'Algérie n'a aucune contribution» La version diffusée par l'APS de cette nouvelle empoignade entre Rabat et Alger a passé sous silence la volonté du gouvernement algérien d'inclure une mention louant le soutien du président Tebboune à la Palestine, préférant se focaliser sur les deux réunions du «Comité Al-Qods au cours des vingt dernières années, dont la dernière remonte à 2014». Le diplomate a souligné qu' «il n'est pas raisonnable de s'opposer à l'invitation du Comité d'Al-Qods à une réunion pour la défense d'Al-Aqsa, d'Al-Qods et de la Palestine», ajoute la même source. Au lendemain de la reprise des relations diplomatiques, le 10 décembre 2020, entre le Maroc et Israël, des voix en Algérie avaient réclamé de retirer la présidence du Comité Al-Qods au roi Mohammed VI. Depuis, le président Tebboune cherche une place dans le club très fermé des chefs d'Etats arabes directement concernés par le statut d'Al-Qods, comme le roi de la Jordanie dont le pays assure la tutelle sur les lieux saints musulmans et chrétiens à Jérusalem, le roi Mohammed VI, de part sa qualité de président du Comité Al-Qods, et le président égyptien Al-Sissi. Le Caire joue les médiateurs officiels entre les factions palestiniennes islamistes, le Hamas et le Jihad, et Israël. Pour mémoire, Tebboune avait accordé, en décembre 2021, un chèque de 100 millions de dollars au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Au lendemain de cette passe d'arme entre le Maroc et l'Algérie, la MAP a publié une dépêche annonçant que «le Groupe des ambassadeurs de l'Organisation de la Coopération islamique (OCI) à New York a mis en avant le rôle important du Comité Al-Qods, présidé par SM le Roi Mohammed VI, en faveur de la défense de la ville sainte et de la préservation de son identité».