Le chaos sécuritaire s'installe dans les camps de Tindouf. Le territoire a connu, hier, des échanges de tirs entre les partisans de deux chefs des milices armées du Polisario. L'un d'eux appartient à la tribu des Swaades alors que l'autre est originaire des Bouihates. Un incident de plus qui confirme le climat d'insécurité qui prévaut depuis quelques mois dans la zone au vu et au su de la direction du Front Polisario et du parrain algérien. Pour rappel, un média sahraoui opérant depuis les camps de Tindouf a révélé, en février, qu'un «groupe d'individus a pris d'assaut le siège de la police dans la wilaya de Smara et a détruit des voitures de police, en signe de protestation contre le passage à tabac d'un citoyen par des agents de sécurité». Face à l'absence d'une autorité à même d'instaurer la sécurité sur le territoire, des voix plaident pour l'organisation d'un congrès extraordinaire afin d'«élire» une nouvelle direction, rapporte Adamir. Pour rappel, au lendemain de sa désignation chef du Polisario, en juillet 2016, Brahim Ghali avait promis de lancer une campagne contre les barons du trafic de drogue et de contrebande opérant dans les camps, qui réglaient leurs comptes par des échanges de tirs. Par ailleurs, la colère dans les rangs de la tribu des Bouihates, la plus forte numériquement dans les camps, est montée d'un cran. Ses membres se disent marginalisés par Brahim Ghali et les siens. Une autre bombe à retardement qui risque d'exploser à n'importe quel moment.