La situation des charges et ressources du Trésor dégage un déficit budgétaire de 11,5 milliards de dirhams (MMDH) à fin février 2022, contre un déficit de 10,2 MMDH un an auparavant, selon la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Ce déficit tient compte d'un solde positif de 13,6 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA), précise la TGR dans son bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP) du mois de février 2022. Le bulletin fait également état d'une hausse des recettes ordinaires brutes de 7,2% à 38,8 MMDH et des dépenses ordinaires émises de 18,4% dégageant ainsi un solde ordinaire négatif de 10,2 MMDH. La hausse des recettes s'explique par l'augmentation des impôts directs de 3,1%, des droits de douane (13,8%), des impôts indirects (14,2%) et des droits d'enregistrement et de timbre de 9%, conjuguée à la baisse des recettes non fiscales de 20,8%. Concernant les dépenses émises au titre du Budget général, elles ont été de 72,6 MMDH à fin février 2022, en augmentation de 7,5% par rapport à leur niveau à fin février 2021, en raison de la hausse de 21% des dépenses de fonctionnement, conjuguée à la diminution de 2,5% des dépenses d'investissement et de 15% des charges de la dette budgétisée. La même source explique que les recettes douanières nettes ont atteint plus de 11,22 milliards de dirhams (MMDH) à fin février 2022, en hausse de 17,2% par rapport au même mois de l'année écoulée. Ces recettes, qui comprennent les droits de douane, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l'importation et la taxe intérieure de consommation (TIC) sur les produits énergétiques, tiennent compte de remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux de 7 millions de dirhams (MDH) à fin février 2022.