Groupe d'amitié : dans sa première prise de parole publique, Hélène Laporte met en avant la reconnaissance par Paris de la souveraineté du Maroc sur le Sahara    L'OMALCED et la CNDP appellent à une lutte concertée contre la diffamation et l'extorsion    Le temps qu'il fera ce vendredi 31 janvier 2025    Al Ahly: Bencherki officiellement Ahlaoui !    Transfert / Officiel : Benâbid au Wydad    Foot français : Benatia écope d'une suspension de trois mois !    Alerte météo : ADM appelle les usagers à la vigilance    La SRM Casablanca-Settat poursuit son programme annuel de curage préventif du réseau d'assainissement liquide    Contrôle à l'import : 798 opérations non conformes, plus de 5.500 tonnes de produits interdits    AMMC : quelles priorités pour 2025 ?    Ifrane Valley : vers la naissance d'un futur hub technologique durable ?    Le roi Mohammed VI adresse ses condoléances à Salmane Bin Abdelaziz Al-Saoud    Meurtre d'un homme ayant brûlé le Coran en Suède: cinq personnes arrêtées    Le RN place une inamicale présidente du groupe d'amitié France-Maroc    Trump prépare l'envoi de 30.000 migrants irréguliers à Guantanamo    Antiterrorisme: Le patron du BCIJ explique la dangerosité de la cellule de Had soualem    Le 1er Chaâbane correspond au vendredi 31 janvier 2025    Réunion de la Présidence de la Majorité : Engagement pour la réussite de l'expérience gouvernementale, le renforcement du front intérieur, la priorité à l'emploi et la lutte contre le chômage    Le Chef du gouvernement s'entretient avec le ministre yéménite des Affaires étrangères    Le Maroc et Sao Tomé-et-Principe signent une nouvelle feuille de route de coopération    Hakim Ziyech quitte Galatasaray pour rejoindre le club qatari d'Al Duhail    Botola : Le Raja Casablanca concède le nul face à l'Olympique de Safi    Le BCIJ révèle les détails du plan de la cellule terroriste de Had Soualem    Baitas : La HAS garantit la continuité du travail de l'État dans le secteur de la santé    Philip Morris Maghreb nommé Top Employer au Maroc pour la 9e année consécutive    Londres : Deux élèves marocaines disparues durant un programme d'échange    Société Générale Maroc, partenaire de la 3ème édition du Festival du Livre Africain de Marrakech    Février 2025 : Meydene célèbre la diversité artistique avec une programmation éclectique et inoubliable !    Faire du bénévolat un pilier du développement    Angela Merkel qualifie « d'erreur » l'adoption d'un texte sur la migration avec le soutien de l'extrême droite    Contribution sociale de solidarité : un levier fiscal pour la cohésion nationale    Maroc: 86.493 entreprises créées à fin novembre 2024    Face à Liverpool, Ismael Saibari artisan de la victoire du PSV Eindhoven (2-3)    Bad weather in Morocco : Road users urged to be vigilant    Ecosse/Foot : Le Marocain Issam Charai nommé entraîneur adjoint des Rangers    Salé : La commémoration du soulèvement du 29 janvier, une occasion de tirer les leçons et un appel à préserver la mémoire historique    FLAM 2025 : La diversité littéraire africaine à l'honneur    Le ministère de l'Education nationale poursuit la régularisation des situations administratives et financières de certains fonctionnaires    Cancer génito-urinaire : un premier réseau africain voit le jour à Fès    LdC : la phase des barrages promet des affiches choc    USA: Collision près de Washington entre un avion de ligne et un hélicoptère militaire    Energie électrique : la production augmente de 2,4% à fin novembre    Doha Film Institute: Subvention de 47 projets cinématographiques de 23 pays, dont le Maroc    Les prévisions de jeudi 30 janvier    La Fondation Nationale des Musées et le Groupe CDG scellent un partenariat stratégique pour dynamiser la scène culturelle de Casablanca    Rabat : avant-première du court-métrage "The Kids" pour soutenir les enfants en conflit avec la loi    Le président français annonce une série de mesures pour sauver le musée du Louvre    Dynamisation du Théâtre marocain : Réelle ambition ou rêve hors de portée ? [INTEGRAL]    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Maroc : Les pompes funèbres accusent les mairies de concurrence déloyale
Publié dans Yabiladi le 17 - 08 - 2012

Au nom de la compassion, de l'assistance au personnes éprouvées ou de la bonne gestion de la ville, plusieurs communes du Maroc emboiteraient le pas aux sociétés de pompes funèbres. Mais d'après elles, derrière cette action publique «illégale», se cachent des motivations politiques.
Les sociétés de pompes funèbres marocaines dénoncent la «concurrence déloyale» que leur font les communes. Normalement, les communes doivent lancer un appel d'offre, chaque année, en vue d'assurer le transport funèbre des défuns jusqu'au cimetière, dans chaque ville. Les entreprises ayant soumissionné et retenues sont les seules habilitées à le faire, mais ce principe n'est pas souvent respecté.
Dans plusieurs villes du pays, notamment Casablanca, les communes s'emparent de cette activité au détriment des entreprises spécialisées. «Comment se fait-il que les communes nous délivrent les autorisations d'exercer, mais qu'en même temps, elles achètent les fourgons mortuaires qu'elles utilisent aussi pour les personnes aisées», s'interroge Mohamed Rami, directeur de la Compagnie marocaine des pompes funèbres et président de l'Association nationale des entrepreneurs des pompes funèbres, car les communes ont le droit d'assurer le transport funèbre, mais uniquement pour ses propres agents et les nécessiteux.
«Les personnes aisées aussi s'en servent. Quand les gens vont à la commune pour obtenir un permis d'inhumer, c'est à ce moment là qu'on leur propose les services des véhicules communaux. Ce qui n'est pas légal», dénonce M. Rami. «Il arrive même qu'on soit devant la porte d'une famille éprouvée et que quelqu'un de la commune arrive.
A Agadir, 4 sociétés de pompes funèbres musulmanes sont autorisées à exercer, mais, selon M. Rami, les communes des villes environnantes envoient leurs véhicules pour assurer le transport funèbre. «Vous imaginez ?», s'interroge-t-il offusqué. Une information que nous confirme le responsable de l'une de ces sociétés autorisées. Ce dernier ajoute que de nombreux opérateurs disent avoir une autorisation temporaire, mais personne ne sait de qui ils la tiennent, alors qu'il existe déjà des sociétés officiellement mandatées. «Parfois même certains véhicules communaux arrivent de Casa ou de Safi. Il y a un grand manque de normes municipales. Pour une grande ville comme Agadir, ce n'est pas normal», dénonce-t-il. Le phénomène serait répandu dans tout le pays, sauf à Tétouan où, indique M. Rami, les sociétés ayant été retenues suite à l'appel d'offre exercent en toute tranquillité.
Les responsables communaux veulent s'assurer leur réélection
«Les pompes funèbres souffrent, se lamente M. Rami. On a un personnel à payer, des impôts et taxes à verser, des véhicules à entretenir… par contre la commune, c'est l'argent du contribuable. Ils achètent la voiture à 250 000 DH ou 300 000 DH. Ils ne font aucun entretien, aucun suivi, rien, au bout de deux ans, la voiture est foutue, ils achètent une autre», explique-t-il. Selon les déclarations de ce chef d'entreprise, certains véhicules communaux portent des numéros de téléphone, inscrits à l'avant, de manière à mieux faire la publicité de leurs services. Pire, lors des diners funèbres, le chauffeur communal «distribue des cartes de visite aux gens».
Les citoyens bénéficient des services des transports communaux moyennant 50 DH, «mais ils ne payent même pas cette somme. La commune ne la réclame pas», indique M. Rami. En réalité, souligne-t-il, l'argent collecté grâce à tous ces transports funèbres ne rentrerait pas dans les caisses communales. D'après ce chef d'entreprise, c'est le chauffeur qui se sert au passage. «Nous assurons le transport funèbre à 300 DH mais le chauffeur communal, bien qu'il le fasse gratuitement, peut s'en sortir avec au moins 500 DH par jour, grâce aux pourboires des membres de la famille». «Les conseillers bénéficient de ces services quand il y a les élections», affirme M. Rami ajoutant que ces personnalités politiques tiennent des discours du genre «Moi, j'ai ramené la voiture à tel …» pour prouver qu'ils agissent généreusement.
Ils ne font pas leur job
«Le secteur des pompes funèbres est catastrophique au Maroc. Aucune organisation …», déplore M. Rami. Les professionnels ont saisi les autorités des villes à Casablanca comme à Agadir, mais ne reçoive pas de réponse concrète. A Casablanca, «on nous dit que ce sont les conseillers qui font appel à ces véhicules quand il y a un décès, de la même manière que la commune fournit des tentes quand il y a un mariage», confie M. Rami. En clair, la commune estime ne faire que son travail d'entretien de la ville et d'assistance aux habitants.
Nous avons tenté de joindre en vain les responsables de la ville. La responsable des transports de la ville de Casablanca était injoignable toute la journée. Le vice-président du Conseil de la ville de Casablanca, nous a indiqué que la question ne relève pas de sa compétence. Les professionnels des pompes funèbres espèrent que les élections communales de juin prochain permettront le changement, puisqu'«il y aura un nouveau cahier de charges».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.