La section locale de l'Association marocaine des droits humains dans la ville de Zagora a dénoncé, cette semaine, l'imposition du pass vaccinal pour accéder aux marchés ou l'achat de la farine subventionnée à Zagora. Dans un communiqué publié hier sur sa page Facebook, l'AMDH-Zagora a également dénoncé la «transformation de la ville en caserne militaire», avec le déploiement massif des forces de l'ordre pour empêcher toute forme de protestation. L'ONG dénonce ainsi un «chantage» auquel sont soumis les habitants, ajoutant qu'ils doivent selon les autorités «bénéficier de la troisième dose» du vaccin contre le Covid-19 au risque d'être «privés» de l'accès aux marchés, à la farine subventionnée et à d'autres services. «Les militants ont tenté organiser des formes de protestation, qui ont été vite dispersés» par les forces de l'ordre, poursuit-elle. L'AMDH-Zagora, tout en estimant que «ce que subissent les citoyens dans les souks ruraux n'est pas différent de ce qu'endurent les caravanes de commerçants par les pirates et les bandits», appelle ainsi à rompre avec cette «politique byzantine» et en tient le gouverneur de la province et les autorités locales comme responsables de toute réaction qui pourra résulter de cette «attente à la dignité» de la population et l'instauration d'une obligation vaccinale. L'association condamne ainsi «la répression systématique exercée sur la population de Zagora», en annonçant sa «solidarité absolue avec les citoyennes et citoyens conduits dans les centres de vaccination comme des esclaves et des rats de laboratoire». Elle appelle les autorités à «lever la militarisation et la répression systémique» et met en garde contre les développements de cette situation. Bilan Coronavirus dans le monde 378 331 011 Contaminations 5 674 326 Décès 303 262 206 Guérisons 61.1% de la population mondiale vaccinée