Le match ayant opposé, dimanche à Yaoundé, le Maroc à l'Egypte a été marqué par une atmosphère tendue, qui s'est poursuivie jusqu'au couloir des vestiaires. Déjà, vers la 75e de la rencontre, un début de bagarre éclate même sur la pelouse du stade Ahmadou-Ahidjo, avant la reprise du match. Mais dans les couloirs du stade, la tension monte d'un cran, d'abord entre le Franco-bosnien Vahid Halilhodzic, entraîneur des Lions de l'Atlas et le Portugais Carlos Queiroz, sélectionneur de l'équipe égyptienne, puis entre les joueurs. Selon RMC, qui assure que «le contexte bouillant (…) s'est poursuivi après la rencontre», les deux entraîneurs ont eu un «accrochage virulent» dans les couloirs du stade. «Ils ne sont pas venus aux mains, mais le ton est sérieusement monté entre le Bosnien et le Portugais». «Queiroz a ensuite tenté de désamorcer l'incident lors de sa conférence d'après-match, en tressant des lauriers à "Coach Vahid", mais l'animosité était bien palpable à Yaoundé.» Du côté des joueurs, la tension s'est transformée en bagarre dans les couloirs menant vers les vestiaires après le sifflet finale de la rencontre, selon L'Equipe et des vidéos partagées sur Twitter. «Les cris de victoire lancés par les Pharaons ont mis hors d'eux les Marocains et quelques phrases moqueuses ont peut-être ajouté à leur frustration», indique le média en précisant que des «mots» sont même partis «en direction de Fouzi Lekjaa, le président de la Fédération marocaine, de la part de Mahmoud Ahmed, le quatrième gardien égyptien hors de lui». VIDEO : Une bagarre a éclaté dans le couloir des vestiaires entre les joueurs des deux équipes après #EGYMAR. Un match tendu jusqu'au bout... #CAN2021 pic.twitter.com/jRuiKgUz4E — Patrick Juillard (@PatrickJuillard) January 30, 2022 «Achraf Hakimi a explosé. Pris au collet, bloqué, il est empêché d'aller en découdre avec des Egyptiens», tandis que le staff et les collègues de l'Egyptien «le ceinturent, l'empêchent d'aller se battre dans une scène surréaliste». Au final, il aurait fallu «trois costauds» pour plaquer le joueur égyptien au sol, l'empêcher de bouger. «Mahmoud Ahmed, en pleine crise de nerfs, ne veut rien savoir, se relève pour y retourner avant d'abandonner ce combat, de s'asseoir puis quasiment de pleurer», raconte la même source. Wael Gomaa, le manager général des Pharaons, aurait finalement dû «ramener» Mahmoud Ahmed dans le vestiaire de l'équipe marocaine pour présenter des excuses, car «les insultes envers Lekjaa», qui a exigé «des excuses immédiates», ne passaient pas, conclut la même source.