Achraf Fayda, nouveau directeur général de l'ONMT    Xi Jinping est arrivé au Maroc : une escale stratégique pour l'avenir des relations sino-marocaines    Les malades face au défi du reste à charge    L'équipe du Maroc fait match nul avec l'Algérie 1-1    À la croisée du dépassement de soi et de la promotion régionale    SAR la Princesse Lalla Meryem préside la cérémonie de célébration du 25e anniversaire    Une ouverture en fanfare    Nasser Shamma nous rend fiers d'être arabes et donc poètes    Le théâtre marocain, visions esthétiques et questions philosophiques    Deux morts dans le crash d'un avion léger à l'aéroport Benslimane    Algérie : Le commandant d'une région frontalière avec le Maroc nommé chef de l'armée de terre    Système d'aides sociales : les critères d'éligibilité sont-ils devenus fous ?    Le Conseil supérieur des Oulémas tient sa 34è session ordinaire les 29 et 30 novembre à Rabat    Ajman: Le Maroc en tête du classement du Championnat arabe de golf    Glory Collision 7 : Abderrahman Barkouch relève le défi    Cinq sièges parlementaires déclarés vacants par la Cour constitutionnelle après la nomination de leurs titulaires au gouvernement    Le directeur général de l'OMS quitte un hôpital de Rio après un malaise    Moroccan female footballers shine with multiple nominations at CAF Awards 2024    Sanlam s'allie à l'établissement de paiement de CIH Bank, Lana Cash    Deux morts dans le crash d'un avion d'entrainement à Benslimane    Crimes de guerre à Gaza : La CPI émet un mandat d'arrêt contre Benjamin Netanyahu    France : Une radio fermée suite à un « incident diplomatique » avec un député marocain    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de loi relatif à la protection du patrimoine    CAF Awards 2024: Le Maroc présent en force dans les nominations féminines    Préparation. CAN (F) Maroc 25 / Les Lionnes face à deux sparring-partners    Qualifs. CDM 26. Asie / La Palestine, surprenante ! Le crash de Qatar aux EAU !    Arbitrage du Raja-Wydad: Finalement, pourquoi pas Collina!    Le président de la Cour Constitutionnelle appelle à encourager la culture du recours à la justice constitutionnelle    Innovation : BMCE Capital Bourse lance l'application BK Bourse avec le soutien de SIX    Sahara : Le plan d'autonomie repose sur le dialogue, le droit international et l'intérêt des populations, selon le parti au pouvoir au Brésil    Morocco drops to 98th in Global Knowledge Index 2024    Moroccan YouTuber Weld Chinwiya detained amid human trafficking investigation    Comme en 2023, l'Algérie préoccupée par les contacts entre le Maroc et l'Iran    Pêche méditerranéenne : baisse des volumes mais hausse des revenus    Croissance : l'Exécutif table sur 4,2% en 2027    La Belgique expulse plus de 200 Marocains en 2024, 4x plus qu'en 2023    Un corps retrouvé au large de Nador après une tentative de migration à la nage vers Melilla    Les températures attendues ce jeudi 21 novembre 2024    Mise en avant du rôle du Maroc dans le renforcement de la souveraineté sanitaire africaine    Le temps qu'il fera ce jeudi 21 novembre 2024    Somalie: plus de 420.000 déplacés internes en 10 mois, selon le HCR    Tempête dans l'ouest du Canada: Des dizaines de milliers de foyers privés d'électricité    Mohamed Ould Errachid reçoit la présidente de l'Assemblée nationale de la République de Serbie    Le Maroc accueille une retraite du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, une première dans la région MENA    Upfund lève 1,2 million d'euros auprès de Bpifrance, CDG Invest et MNF Ventures    Censure : le régime algérien accuse Kamel Daoud d'avoir dit la vérité sur la « décennie noire »    Rachid Benzine lauréat du «Grand Prix du Roman Métis»    Trois nouvelles salles Cinerji : le CCM investit 12 millions de dirhams pour relancer le cinéma marocain    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Mali : Vers un retour du Maroc après sa mise à l'écart en 2014 par la France ?
Publié dans Yabiladi le 14 - 01 - 2022

Six ans après sa mise à l'écart du processus de réconciliation au Mali, en 2014 par la France, le Maroc a une opportunité pour jouer un rôle dans le pays que façonne, depuis août 2020, le colonel Assimi Goïta.
La France est engluée au Mali. Les militaires qui contrôlent Bamako, depuis le putsch d'août 2020 contre le président Ibrahim Boubacar Keita, tournent le dos à Paris et initient, sous le regard bienveillant de l'Algérie, un rapprochement avec la Russie.
Certes, la rupture avec l'ancienne puissance coloniale n'est pas encore proclamée officiellement. Néanmoins, les signes de distanciation entre les deux parties sont bien visibles. En témoigne le discours accusateur de Choguel Kokalla Maïga, le Premier ministre malien devant la dernière Assemblée générale des Nations unies, visant la France et la protestation, cette semaine, du gouvernement malien contre une «violation» de son espace aérien par un avion militaire français.
Ecarté par la France du processus de pacification du Mali en 2014, le Maroc se contente depuis de jouer le rôle de spectateur, en attendant que les vents tournent en sa faveur. Pour mémoire, le 16 décembre 2014, Jean-Yves Le Drian, l'ancien ministre de la Défense pendant le quinquennat de François Hollande, avait refusé sur un ton peu diplomate un rôle à Rabat dans la réconciliation au Mali. «Nous n'avons pas à avoir une discussion sur ce sujet avec tel ou tel. Il y a une médiation algérienne, nous l'appuyons», avait-il répondu à une question de l'hebdomadaire Jeune Afrique.
La politique française au Mali dans un cul de sac
Dans des déclarations à Yabiladi, Ali Ansari, expert en affaires maliennes, affirme que «l'approche française au Mali, en vigueur depuis six ans consistant à s'appuyer exclusivement sur l'Algérie contribue, sans que ses promoteurs n'aient eu cet objectif en 2014, à servir les intérêts du royaume dans la zone sahélienne». «Les peuples de la région s'opposent à la présence militaire française, et pas uniquement au Mali. Il y a eu des protestations populaires contre le France au Niger et au Burkina Faso. Les récentes sanctions prises par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) contre le Mali sont d'ailleurs rejetées par les peuples», explique-t-il.
«Dans ce contexte de rejet de la France, un appui militaire et diplomatique au Maroc par les Français aurait affecté négativement son influence religieuse et culturelle auprès de dignitaires religieux au Mali, tels Chérif Abouyé Haïdara et l'imam Mahmoud Dicko.»
Ali Ansari
L'expert précise que «la situation actuelle favorise les chances du Maroc». «Sa proximité avec les Etats-Unis, désormais le plus important acteur occidental à même de concurrencer la Russie et la Chine dans la région, pourrait offrir à Rabat une opportunité pour jouer son rôle loin de la tutelle de la France, en perte de vitesse dans tout le Sahel face à l'émergence de nouveaux acteurs locaux et internationaux», ajoute-t-il.
Pour étayer son analyse, Ali Ansari rappelle que le colonel Assimi Goïta, le président de la Transition et chef d'Etat, avait envoyé son ministre des Affaires étrangères, Abdoulay Diop, à Rabat en octobre 2021, porteur d'un message écrit au roi Mohammed VI. «C'était une initiative de sa part attestant de sa volonté de poursuivre les discussions sur les volets sécuritaires avec le royaume». Par ailleurs, Goïta, portant alors les habits de vice-président de la république, s'était rendu au Maroc, en février 2021, où il avait eu notamment des entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et l'ancien inspecteur général des Forces armées royales, le général Abdelfattah Lourarak.
Contrairement à la France, le Maroc n'a pas condamné les deux coups d'Etats au Mali, en août 2020 et mai 2021, menés par le colonel Assimi Goïta.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.