Le Nicaragua a organisé, en début de semaine, une cérémonie d'investiture pour le président Daniel Ortega, au pouvoir depuis 2007. Réélu le 7 novembre 2021 avec 75 % des voix, ce 4ème mandat de celui ayant déjà gouverné le pays de 1979 à 1990 divise dans le pays et au sein de la communauté internationale. Le Nicaragua étant l'un des pays d'Amérique latine reconnaissant la «RASD» depuis septembre 1979, le Front Polisario a dépêché son «ministre des Affaires étrangères», Mohamed Salem Ould Salek pour prendre part à cette cérémonie. Selon les relais médiatiques du mouvement séparatiste, le «chef de la diplomatie» du Polisario a ainsi «profité de sa présence pour avoir des entretiens bilatéraux en marge de la cérémonie avec son homologue nicaraguayen, M. Denis Moncada, au siège du ministère nicaraguayen des Affaires étrangères». «Les deux parties ont présenté leurs opinions sur les questions internationales et régionales et ont échangé des informations sur des questions d'intérêt commun», poursuivent les mêmes sources. Et d'ajouter que la question du Sahara occidental a été abordée par Mohamed Salem Ould Salek et Denis Moncada. Ces dernières années, le Front a veillé au renforcement de ses liens avec les autorités de Managua. En septembre 2020, le mouvement de Brahim Ghali a nommé un nouvel émissaire dans le pays d'Amérique centrale Nicaragua, en la personne de Wali Ami Aali Salem, suite au décès en janvier 2020 de son «ambassadeur» Suleiman Tieb Henan. Comme l'Equateur et le Panama, le Nicaragua avait gelé dans les années 2000 sa reconnaissance de la «RASD», avant de reprendre ses relations avec le Polisario, quelques années plus tard.