Depuis le début du mois de ramadan, des jeunes de confession musulmane se donnent rendez-vous chaque soir, avant le coucher du soleil, sur le parking d'une superette d'Aigues-Mortes, une petite commune du sud de la France. Un rassemblement qui ne perturbait aucunement le voisinage. Sauf que samedi, alors qu'ils s'apprêtaient à rompre leur jeûne, ces jeunes ont été surpris par un couple ivre ouvrant le feu dans leur direction. Dans la nuit de samedi à dimanche, la commune d'Aigues-Mortes, dans le Gard, a été le théâtre d'un triste incident. Un homme, qui se trouvait avec sa femme au bord d'une voiture dans le parking d'une superette locale, a ouvert le feu à huit reprises sur des jeunes musulmans, et ce après leur avoir proféré des insultes à caractère racistes. Les jeunes, eux, étaient en train de rompre leur jeûne quand l'homme s'est mis à tirer. L'homme, armé d'une carabine, a également visé une maman et sa fille de neuf ans d'origine maghrébine qui se trouvaient sur le parking du même supermarché. Il tirait sur tout ce qui bougeait, ont affirmé des témoins à RTL. La fusillade n'a fait qu'un blesser léger. Ce dernier a été touché au dos et aux cuisses, affirme la même source. Une fois la police sur place, le couple a été interpellé puis placé en garde à vue. En état d'ébriété Lors de la garde à vue, ayant débuté dimanche vers 01h00 du matin, l'homme ne voulait pas se soumettre au contrôle d'alcoolémie. Ce n'est qu'aux alentours de 7h qu'il a accepté de se faire contrôler. Résultat : un taux d'alcool de 0,25g/l, soit largement au dessus de la quantité autorisée. A l'instar de son compagnon, la femme était également fortement alcoolisée. Son taux d'alcool était de 0,56 g/l lors de son arrestation. Selon des témoins, elle aurait rechargé l'arme entre les coups de feu après avoir égaiement proféré des injures racistes. Lundi, le tribunal de Nîmes a condamné l'homme, âgé de 44ans, en comparution immédiate, à quatre ans de prison ferme. La femme, elle, a écopé de deux ans de prison ferme. Le couple avait comparu pour «violences avec ITT inférieure à 8 jours», avec quatre circonstances aggravantes : «la préméditation», «l'alcool», «l'arme» et «l'appartenance des victimes à une ethnie, race ou religion».