Absente lors du point de presse, la question des droits de l'Homme au Maroc a bien été au menu des entretiens tenus hier à Washington entre Nasser Bourita et Antony Blinken. «Le secrétaire et le ministre des Affaires étrangères ont également discuté des efforts du gouvernement marocain, nouvellement formé, pour faire avancer le programme des réformes du roi Mohammed VI, de l'importance de promouvoir les droits de l'Homme et les libertés fondamentales, et de s'appuyer sur le dialogue fructueux de septembre entre les Etats-Unis et le Maroc sur les droits de l'Homme», indique le porte-parole du Département d'Etat dans un communiqué. En effet, des représentants du royaume et des Etats-Unis ont abordé ce dossier, le 22 septembre à Washington. Pour rappel, la situation des droits de l'Homme a été inscrite au menu du premier appel téléphonique officiel, le 30 avril, entre Antony Blinken et Nasser Bourita. Un sujet abordé aussi à l'occasion de la rencontre des deux chefs de diplomatie, du 28 juin à Rome. Au lendemain de la condamnation du journaliste Omar Radi à six ans de prison, le Département d'Etat avait immédiatement réagi. «Nous suivons de près l'affaire et avons fait part de nos préoccupations aux autorités marocaines», avait écrit le 20 juillet Ned Price, le porte-parole de la diplomatie américaine. Une semaine auparavant, les services de Blinken ont exprimé la même «préoccupation» suite à la condamnation du journaliste Soulaiman Raissouni à cinq ans de prison. Le président Joe Biden prévoit d'organiser, en décembre prochain, un sommet international dédié aux droits de l'Homme et la liberté d'expression. La liste des invités n'a pas encore été arrêtée.