Confederación general del trabajo (CGT), organisation syndicale interprofessionnelle libertaire espagnol fondée en 1984, a apporté cette semaine son soutien aux travailleurs frontaliers marocains bloqués à Ceuta et Melilla. La centrale syndicale a ainsi appelé les délégués du gouvernement à des mesures «urgentes» pour régulariser ces travailleurs. Son secrétaire général en Andalousie, Ceuta et Melilla, Miguel Montenegro, ainsi que son secrétaire Abdel Kamil Mohamed, ont exposé, mardi à la Plaza de los Reyes, les conclusions de leur rencontre avec la déléguée du gouvernement à Ceuta, écrit El Faro de Ceuta, qui ajoute que les responsables syndicaux ont ainsi abordé avec Salvadora Mateos la situation des travailleurs frontaliers, entre autres. Miguel Monténégro a indiqué que, s'agissant de la situation vécue par 3 500 personnes transfrontalières – 600 seulement selon la Délégation –, le seul engagement qu'ils ont obtenu est de prendre des dispositions avec le gouvernement marocain «pour ouvrir les frontières leur permettant de quitter». Cela «semble totalement insuffisant, car la situation que vivent ces personnes est une discrimination par rapport au reste de la population», a-t-il dénoncé, en appelant à un «plan plus ambitieux pour régulariser cette affaire». «Lorsque l'enracinement est démontré, ces personnes doivent préciser leur résidence en devenant citoyens de Ceuta», a-t-il encore appelé. De son côté, Abdelkamil Mohamed a rappelé la situation vécue par de nombreuses personnes nées à Ceuta mais dont le séjour n'est pas réglementé. «Beaucoup de personnes ne peuvent opter pour la nationalité espagnole. C'est un problème grave qui touche des centaines de personnes. À la délégation gouvernementale, ils nous disent que leurs demandes sont en cours de traitement et nous espérons qu'elles sont régularisées (…) tout comme les transfrontaliers», a-t-il plaidé.