A dix jours de la tenue des élections communales du 27 novembre, les chefs de partis algériens se relaient pour attaquer le Maroc. Après l'appel de Tayeb Zitouni, le président du Rassemblement National Démocratique (RND), au peuple marocain de «renverser le régime du Makhzen», c'est au tour du secrétaire général du Front National de Libération (FLN) de lui emboîter le pas. Abou El Fadl Baadji a estimé que «le Maroc est un poste avancé du sionisme». «L'Algérie est prise à partie par les lobbies franco-sionistes, à cause de sa nouvelle politique économique, de la constance de ses positions de soutien aux causes justes et légitimes comme celles de la Palestine ou la question sahraouie», a indiqué le responsable politique. Pour rappel, Baadji a été taxé par ses opposants réunis au sein du Mouvement d'authenticité et de redressement du FLN, d'être à la solde des services de renseignement du royaume. Une instance qui avait contesté son «élection», en mai 2020, dans des conditions peu démocratiques à la tête de l'ancien parti unique en Algérie, au motif qu'il «est proche de cercles constituant une menace pour la stabilité et la sécurité de l'Algérie». Une référence au «passé marocain» de Baadji. Celui-ci avait, en effet, fait ses études supérieures au Maroc et s'est marié avec une Marocaine dont le frère serait un haut cadre des renseignements.