Le gouvernement marocain s'est opposé à un amendement présenté par les partis de la majorité dans le cadre du Projet de loi de Finances 2022, visant à introduire une augmentation des taxes sur les boissons alcoolisées. Hier, les groupes d'opposition à la Chambre des représentants ont déposé, lors d'une séance destinée à statuer sur les propositions d'amendements au projet du PLF, un amendement visant à relever la taxe intérieure sur la consommation des boissons alcoolisées à 18 500 dirhams pour chaque hectolitre d'alcool pur au lieu de 18 000 dirhams. L'amendement proposait aussi de porter la taxe sur la consommation de bière à 650 dirhams par hectolitre au lieu de 600 dirhams actuellement. L'opposition a justifié cet amendement par la volonté de mobiliser des fonds supplémentaires par le biais de la taxation des matériaux et produits nocifs et «réduire la consommation de ces produits». De son côté, Faouzi Lakjaa, ministre délégué chargé du budget, a refusé de répondre à la demande des partis de l'opposition, considérant que la taxe sur l'alcool a été relevée l'année dernière. Il a également suggéré de ne procéder à une augmentation de la taxe que dans un ou deux ans. Le gouvernement a également rejeté un amendement présenté par l'opposition, visant à supprimer les taxes intérieures à la consommation appliquées aux machines électroniques et aux batteries destinées aux véhicules. L'opposition a expliqué que l'impact financier de cette mesure reste limité pour le budget général et affecterait le pouvoir d'achat des citoyens de la classe moyenne. En revanche, les partis de la majorité ont proposé un amendement visant à réduire l'impact de cette mesure sur le pouvoir d'achat des citoyens, notamment les étudiants. À rappeler que la Commission des finances à la Chambre basse a voté à la majorité la première partie du PLF 2022, en adoptant notamment cette dernière proposition.