L'association des «victimes de l'expulsion arbitraire de l'Algérie» de 1975 s'est penchée sur les archives et les témoignages des familles marocaines concernées, dans le dessein de saisir la justice internationale pour obtenir réparation. Dans le temps, près de 45 000 familles installées dans le pays voisin ont été expulsées, un mois et demi après la Marche verte du 6 novembre de la même année. Celle-ci a abouti au départ de l'Espagne du Sahara. Créée en 2005, l'association des victimes de l'expulsion mène des démarches pour le dédommagement des familles depuis des années, mais les actions devant les tribunaux algériens n'ont jamais abouti. RFI rapporte que «dans le contexte de tension qui prévaut actuellement entre le Maroc et l'Algérie, Hamid al Ati-Allah, président de cette association, redoute que des Marocains qui résident en Algérie soient à leur tour expulsés». L'organisation redoute en effet que l'histoire se répète, puisque le 18 décembre 1975, à l'aube de l'Aïd al-Adha, le président algérien Houari Boumediene a forcé les familles marocaines à quitter l'Algérie en abandonnant tous leurs biens. L'opération a été appelé la «Marche noire».