Le Polisario hausse le ton contre l'UE. Convaincue de la volonté des Vingt-sept à interjeter appel de l'arrêt, du 29 septembre, de la Cour de l'Union Européenne de la Justice, annulant les accords de pêche et agricole avec le Maroc, la direction du Front a proféré des menaces. «L'UE, avec ses actions, envoie un mauvais message au régime marocain et ignore les risques sécuritaires qui se trouvent à ses frontières directes», rapportent des médias du Polisario. Le mouvement de Brahim Ghali souligne que «l'Union européenne, lors des délibérations de la Cour européenne de justice dans l'affaire de l'accord de pêche et agricole entre Bruxelles et le Maroc, qui comprenait les zones occupées du Sahara occidental, a tenté de manipuler les termes pour montrer que le peuple sahraoui a plus d'un représentant politique». Dans son verdict, la CJUE a estimé que sur le plan international, le Polisario est «reconnu en tant que représentant du peuple du Sahara occidental, même à supposer que cette reconnaissance s'inscrive dans le cadre limité du processus d'autodétermination de ce territoire». Le ministre espagnol de l'Agriculture, Luis Palans, a révélé le 5 octobre que la position majoritaire parmi les pays membres de l'UE est de faire appel de l'arrêt devant le même tribunal.