Alors que les compagnies maritimes devaient trouver des solutions pour rediriger les flux qui circulaient normalement entre l'Espagne et le Maroc dans un contexte de fermeture des frontières, de nouvelles lignes se sont ouvertes notamment entre Marseille et Tanger. Aujourd'hui, plusieurs compagnies maritimes semblent miser sur cette ligne selon, Jeune Afrique. Parmi ces acteurs qui entendent profiter de ces lignes, on retrouve la société française La Méridionale du géant Stef qui vise entre 3% et 5% du marché fret entre l'Europe et le Maroc. Ce pari, d'autres l'ont fait avant sans succès, car le flux terrestre est plus court et les lignes maritimes ne sont pas subventionnées. Mais la nouveauté pour La Méridionale c'est d'offrir des navires mixtes dont la rentabilité s'appuie sur le mélange entre passagers et remorques routières et tous les navires étaient plein cet été, notamment avec les industriels de l'automobile. Mais la société ne compte pas s'en tenir là et espère que les remorques réfrigérées, au nombre de 40 à 60 par navires, pourraient séduire les exportateurs de fruits et légumes marocains. « La fréquence, la durée de transit, la régularité et l'aspect écologique de cette ligne pourraient assurément intéresser nos clients », estimait Asma El Fali, directrice marketing du groupe MFB. Aussi, le seul trajet maritime jusqu'à Marseille permet d'économiser plus de 1 tonne de CO2 par remorque et diminuer les émissions de 42% par rapport à un trajet totalement routier par Algésiras, avance Olof Gylden, directeur commercial international de La Méridionale. Plusieurs groupes suivent ces nouvelles lignes de près comme l'italien Grandi Navi Veloci (GNV), déjà présent à Sète sur le flux voyageurs à destination du Maroc ou l'espagnol Baleària, filiale du géant Mediterranean Shipping Company (MSC), intéressés tous deux par le développement d'un réseau entre la Méditerranée occidentale et le Maroc.