Après une retraite forcée d'une année, Amar Belani, l'ancien porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères et ambassadeur à Bruxelles, a repris du service. Il est promu envoyé spécial au Sahara occidental et au Maghreb. Un poste qui vient d'être créé, au même titre que six autres, par Ramtane Lamamra «pour donner un nouveau souffle à la diplomatie» algérienne. Le choix de Belani pour occuper cette mission est due essentiellement à sa proximité avec Lamamra. C'est en effet sous sa direction qu'il a été nommé porte-parole du ministère des Affaires étrangères. En 2014, Belani était récompensé pour ses loyaux services, par une nomination comme ambassadeur à Bruxelles auprès de l'Union européenne et de l'OTAN. Durant sa carrière diplomatique, Belani s'est fait une réputation grâce, notamment, à la défense sans limite de la position de son pays sur la question du Sahara occidental. Et même lorsqu'il a été rappelé à Alger par Sabri Boukadoum, en août 2020, il n'a pas oublié son sujet de prédilection. Depuis sa retraite confortable, il a continué de publier des articles condamnant la politique du Maroc. Sa dernière sortie sur ce terrain date d'ailleurs du 27 août, au sujet du soutien apporté par le Maroc à l'autodétermination de la Kabylie. Pour mémoire, c'est sous la pression de l'Algérie et son ministre des Affaires étrangères, Lamamra en l'occurrence, que l'Union africaine avait désigné en 2014, l'ancien président Joaquim Chissano, envoyé spécial de l'organisation continentale pour le Sahara occidental. Une désignation sans aucun impact sur le processus de négociations mené sous l'égide de l'ONU.