L'Algérie n'est pas convaincue par la détermination du Maroc à renouveler le contrat du gazoduc Maghreb-Europe. C'est du «pur mensonge», ont estimé des «experts» dans une déclaration à l'APS. «Même s'il n'est pas à son premier mensonge, en s'aventurant sur le terrain économique en général et gazier en particulier, qui semblent lui être méconnus, le Makhzen commet deux autres mensonges», indiquent les «experts algériens» de l'APS. Ils ont relevé que l'Algérie «n'a toujours pas décidé de le (contrat, ndlr) reconduire à l'expiration», le 31 octobre prochain. Et de souligner que le Maroc «pompe 800 millions de m3 de gaz pour ses besoins qui viennent s'ajouter aux royalties qu'il prélève au titre du +droit de passage+ du gazoduc». Les mêmes «experts» ont rappelé que «l'Algérie exporte également du gaz par un autre canal totalement nouveau, à savoir le gazoduc Medgaz à partir de Beni Saf». Pour mémoire et en prévision d'un éventuel arrêt par le Maroc du passage du gaz vers l'Espagne, les directeurs des sociétés Sonatrach et de Naturgy se sont engagés, début juillet à l'occasion d'une réunion organisée à Oran, pour la mise en service de l'extension du gazoduc Medgaz pour l'automne prochain. L'accord prévoit une augmentation de la capacité du gazoduc de 25% de plus à partir du quatrième trimestre de 2021. Medgaz est détenu à hauteur de 51% par la compagnie algérienne Sonatrach et 49% revient au groupe espagnol Naturgy. Jeudi, la directrice de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) a affirmé la disposition du Maroc à renouveler le contrat du pipeline Maghreb-Europe. «C'est notre volonté, telle que nous l'avons exprimée verbalement et par écrit, publiquement et dans les discussions privées, toujours avec la même clarté et la même constance», a précisé Amina Benkhadra.