«Je ne suis ni un bourreau ni un violeur, mais un simple combattant pour la dignité, la souveraineté et l'indépendance de mon peuple et des peuples que je peux aider», a déclaré, en juin dernier, Brahim Ghali devant le juge de l'Audience nationale espagnole Santiago Pedraz. Selon des enregistrements audio de l'audience du secrétaire général du Polisario, dévoilés dimanche par La Razon, Brahim Ghali avait ainsi balayé d'un revers de main les accusations incluses dans les plaintes déposées contre lui en Espagne. Interrogé par le juge Santiago Pedraz le jour même où il a quitté l'Espagne pour l'Algérie, après plusieurs semaines d'hospitalisation, le chef du Polisario a accusé le Maroc d'être l'instigateur des plaintes. «Depuis l'invasion marocaine du territoire, j'étais ministre de la Défense et j'ai totalement consacré mon temps, et plus que mon temps, à la guerre, au champ de bataille, aux défaites de l'armée marocaine. Et c'était l'une des raisons», a-t-il déclaré devant le juge. Il a ainsi démenti les accusations de torture émises par le militant sahraoui d'origine espagnole Fadel Breica, les qualifiant d' «allégations injustifiées et sans fondement». «J'ai beaucoup à faire (…) pour me consacrer à suivre les problèmes d'un individu dans la société sahraouie», s'est-il justifié, faisant savoir qu'il ne se trouvait pas à Tindouf au moment où Fadel Breica a été arrêté. De même, il a nié avoir ordonné de menacer l'activiste, avançant qu'il avait été «informé plus tard» de son arrestation et assurant que l'ex-détenu du Polisario avait bénéficié d'un «procès équitable» et qu'un tribunal du Front l'avait «acquitté». Pour sa part, l'avocat du Polisario, Manuel Ollé a assuré que «le seul et unique but (des plaintes, ndlr) est politique : attaquer le Front Polisario».