Le journaliste espagnol Ignacio Cembrero a saisi le parquet général (FGE), mercredi, pour des allégations d'espionnage à travers le logiciel Pegasus. Dans sa plainte, il a tenu les autorités marocaines responsables de l'infiltration de son téléphone, selon Reporters sans frontières (RSF). RSF a rapporté que l'intrusion dans l'appareil utilisé par le journaliste aurait visé à faire «une copie de sa liste de contacts ; une liste convoitée qui comprend des hauts fonctionnaires, des membres du gouvernement espagnol, des diplomates, des militants, des réfugiés et des exilés marocains». Ancien membre de la rédaction d'El País et collaborant actuellement avec El Confidencial, Orient XXI et Middle East Eye, Cembrero a formulé une requête auprès du parquet pour identifier les responsables de l'espionnage présumé, après que son nom soit apparu dans une liste de journalistes surveillés par les malwares du logiciel israélien à partir d'utilisateurs basés au Maroc. Dans une note d'information à ce sujet, RSF a exprimé son soutien au journaliste, notant que ce n'était pas la première fois qu'il était exposé à des «attaques d'espionnage marocaines» et de différentes manières. «En avril 2014, il a fait l'objet d'une usurpation d'identité sur Facebook et a reçu des menaces de mort qui ont été signalées à la brigade de recherche technologique. Un an plus tard, il a été suivi et photographié dans des cafés à Madrid et à Paris, avec des clichés publiés par des journaux marocains liés aux autorités», selon l'ONG internationale.