Un imam de la mosquée de Gennevilliers s'est attiré les foudres du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, après un prêche du 4 juin dans laquelle il reprochait à une partie des femmes d'être «habillées par le démon», visant particulièrement «celles qui partagent sur les réseaux sociaux des leçons de maquillage ou des tenues qui mettent en valeur les formes de leur corps». Après avoir pris connaissance du prêche, le ministre à immédiatement adressé un courrier au préfet du département Laurent Hottieux dénonçant ce discours vindicatif de l'imam Mohamed el Mehdi Bouzid. Ce dernier a été convoqué à la préfecture des Hauts-de-Seine, le 8 juillet dernier, «dans le cadre de la lutte contre le séparatisme et la radicalisation», relate Le Parisien. Le ministre a réitéré aujourd'hui sa condamnation sur Twitter, demandant à ce que l'imam soit «limogé». Le propos rapporté de cet imam de Gennevilliers est contraire à nos valeurs. A ma demande, le Préfet des Hauts-de-Seine a convoqué les responsables de la mosquée pour que cet imam soit limogé. https://t.co/pBGOpmScSc — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) July 22, 2021 Mohamed Benali, président de l'association Ennour qui s'occupe de la moquée à décidé face à la polémique de se séparer de l'imam qui avait lui-aussi décidé de se retirer de la mosquée. Le président, qui rappelle que le prêche du 4 juin est «toujours en ligne sur Facebook», a souhaité restituer le contexte en affirmant que les propos «ciblaient autant les hommes que les femmes». Il reconnait des «maladresses» de l'imam, que l'on peut critiquer, mais estime que la mosquée ne peut pas être «accusée d'être sexiste». «Nous allons évidemment travailler pour que cela ne se reproduise pas», conclut-il.