Les déclarations du porte-parole du Département d'Etat sur la condamnation du journaliste Soulaiman Raissouni et le procès d'Omar Radi, ont eu le mérite de sortir la Délégation Interministérielle aux Droits de l'Homme de sa léthargie. La DIDH estime que les propos de Ned Price sont basés sur des informations «partielles», émanant exclusivement des soutiens des accusés. «Ces informations ont sciemment occulté le point de vue des plaignants et de leurs défenses, allant jusqu'à renier leur statut même de victime et leur droit universellement reconnu à déposer plainte», précise la Délégation dans un communiqué relayé ce mardi par la MAP. La DIDH exprime son «étonnement que la déclaration du porte-parole du Département d'Etat américain se réfère uniquement aux allégations de la personne condamnée (…) alors que le parquet compétent dans son communiqué du 12 juillet 2021 a clairement mis en exergue le caractère équitable dudit procès». La DIDH se rappelle de temps en temps aux souvenirs des Marocains par des réponses à des rapports d'ONG internationales sur la situation des droits de l'Homme au royaume, comme ce fût le cas en avril dernier pour réagir à des observations d'Amnesty International, ou pour justifier par exemple l'expulsion fin juin de l'avocat belge, Christophe Marchand.