Des dizaines de saisonnières marocaines ont manifesté, vendredi à Casablanca, devant le siège de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) pour dénoncer leur exclusion de la campagne agricole ayant déjà commencé en Espagne. Selon El Pais, ces femmes ont dénoncé que pour la deuxième année consécutive, elles n'ont pas pu se rendre à Huelva pour participer à la campagne de cueillette des fruits rouges, malgré qu'elles disposent de contrats d'origine et ont déjà payé les frais de visa. Selon le média espagnol, 1 200 saisonnières temporaires seraient dans cette situation et exigent une solution. Pour beaucoup d'entre elles, la cueillette de fruits rouges est la seule ressource dont leur famille dispose pour vivre. «Je suis désespéré, notre plan tournait autour de cette opération, pour aller travailler afin que nous puissions envoyer de l'argent à nos familles.Nous ne savons pas ce que nous allons faire pour payer toutes les dépenses.» Une saisonnière Noor Lamarty, fondatrice et présidente de la plateforme numérique Women by Women, explique au journal que ces femmes «ne veulent accuser personne». «Elles exigent seulement une solution car beaucoup ont abandonné leur travail pour pouvoir voyager en Espagne et ont payé les frais de visa et de voyage avant de constater que d'autres avec moins d'expérience sont parties», ajoute-t-elle. Un porte-parole de l'Anapec ayant reçu plusieurs femmes leur a assuré, selon Noor Lamarty, que celles qui ont un visa auront la préférence lors de la prochaine campagne agricole en Espagne, prévue l'année prochaine. Pour l'actuelle campagne, il a été convenu d'embaucher 14 000 saisonnières, plus une réserve de 2000, selon un porte-parole d'Interfresa, l'association patronale qui regroupe les principales industries du secteur à Huelva. El Pais rappelle que finalement, seulement 12 725 saisonnières sont arrivées en Espagne, selon les données récentes fournies par la sous-délégation gouvernementale.