généralisation de la protection sociale au Maroc mobilisera une enveloppe de 51 milliards de dirhams (MMDH) par an, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre de l'Economie, des finances et de la réforme de l'administration, Mohammed Benchaaboun. Présentant le projet de loi cadre 09.21 relatif à la protection sociale devant la commission des finances, de la planification et du développement économique à la Chambre des conseillers, le ministre a précisé que cette enveloppe est répartie entre l'assurance maladie obligatoire de base, dont la généralisation coûtera 14 MMDH, les allocations familiales (20 MMDH), l'élargissement de la base des adhérents au régime de retraite (16 MMDH) et l'accès à l'indemnité de perte d'emploi (1 MMDH). Le financement de cette réforme s'appuie sur deux dispositifs, le premier consiste en un système d'affiliation (28 MMDH), qui concerne les personnes ayant la capacité de participer au financement de la couverture sociale, tandis que le deuxième dispositif (23 MMDH) est basé sur la solidarité et concerne les personnes n'ayant pas la capacité de participer au financement, a expliqué le ministre. Le financement de ce chantier s'articule autour des axes de réformes et du calendrier définis par le roi Mohammed VI, à savoir la généralisation de l'Assurance maladie obligatoire de base durant les années 2021 et 2022 pour arriver à 22 millions bénéficiaires supplémentaires, la généralisation des allocations familiales durant les années 2023-2024, pour couvrir environ 7 millions d'enfants en âge de scolarité, l'élargissement de la base des adhérents aux régimes de retraite en 2025 en faveur de cinq millions personnes actives et la généralisation de l'indemnité pour perte d'emploi pour couvrir toute personne exerçant un emploi stable, a-t-il affirmé. Le premier trimestre de 2021 verra l'intégration de 800 000 commerçants et artisans, alors que 1,6 million agriculteurs et 500 000 artisans seront intégrés durant les deuxième et troisième trimestres, a-t-il détaillé, ajoutant qu'aux 3ème et 4ème trimestres, il sera procédé à l'intégration des professionnels du secteur du transport (220 000) et des personnes exerçant des professions libérales et réglementées (80 000). L'année 2022 verra l'intégration totale des catégories vulnérables bénéficiant du RAMED, à savoir 11 millions personnes.