James Inhofe est pressé de soulever la question du Sahara occidental avec les candidats proposés par le président Joe Biden pour diriger les différents départements. Hier, il a abordé le différend territorial avec le général Lloyd Austin, pressenti pour occuper les commandes du Pentagone. Inhofe a saisi l'audition d'Austin devant la commission de défense au Sénat pour solliciter son avis sur l'organisation du referendum au Sahara occidental. Face au militaire, le sénateur a usé de fausses informations pour alimenter la polémique médiatique sur le sujet. Ainsi, il n'a pas hésité à prétendre que la quasi-totalité des «52 Etats en Afrique» (sic) soutient la tenue d'un referendum sur le Sahara (Cf. Vidéo à partir de 4'50) Une étonnante affirmation alors que le Maroc a réussi à convaincre plus de 17 pays de l'Union africaine d'ouvrir un consulat à Dakhla ou Laayoune en guise de reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental. Sans compter la lettre signée, en juillet 2016, par 28 membres de l'UA sollicitant la suspension de la «RASD» des organes de l'Union en attendant le règlement du conflit. Mais malgré cette pression, le général Austin est resté calme. «C'est une question qu'il faudrait certainement examiner de plus près, monsieur le président, avant que je vous donne une réponse détaillée», s'est-il contenté de répondre. James Inhofe, sénateur républicain, a pris la tête des politiques américains ayant dénoncé la reconnaissance de la marocanité du Sahara, par Donald Trump, le 10 décembre dernier. Article modifié le 2021/01/22 à 03h11