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Crise démographique : La Belgique veut attirer des immigrés formés et diplômés
Publié dans Yabiladi le 01 - 05 - 2012

Dans une ambiance médiatique et sociale xénophobe, la Belgique change de ton : la ministre belge de l'Emploi, Monica De Coninck, souhaite renforcer l'immigration pour pallier le déficit de main d'œuvre à l'horizon 2020.
«D'ici 2020, [le] taux de remplacement [de la population active, ndlr] ne sera plus que de 85%», a annoncé la ministre de belge de l'Emploi, Monica De Coninck, lundi 30 avril, dans Sud Presse. Conséquence : un appel à l'immigration pour pallier le déficit global généralisé de main d'œuvre. Cette annonce a de quoi surprendre dans un pays où le thème de l'immigration entre régulièrement dans l'actualité par la petite porte de la xénophobie. Dans un sondage Ipsos, publié en août 2011 la Belgique apparait comme l'un des pays les plus hostiles à l'immigration : 72% de la population la jugerait négative. Plus récemment, le 10 avril, le parti de l'extrême droite flamande, le Vlaams Belang, a lancé un système de délation en ligne des personnes en situation irrgéulière.
L'analyse de la ministre belge de l'Emploi est très éloignée de ce sentiment diffus de rejet, elle se base sur un constat récent : depuis 2010, il n'y a plus assez de jeunes travailleurs âgés de 15 à 24 ans qui arrivent sur le marché de l'emploi pour remplacer les plus âgés qui le quittent, car «nous serons de moins en moins nombreux et nous vivrons de plus en plus longtemps», explique la ministre.
Monica De Coninck prévoit donc une baisse du nombre de chômeurs dans un premier temps mais, prévient-elle, «si nous n'y prenons garde, le risque est grand de voir cette évolution se retourner contre les travailleurs», avec des délocalisations d'entreprises qui ne trouvent plus de main-d'œuvre suffisante et l'allongement «sans fin» de la carrière. La ministre voit loin et veut organiser dès à présent la politique qui sera à même de pourvoir, à l'avenir, à cette pénurie.
Pas n'importe qui
«C'est un vrai défi pour notre pays. Nous devons attirer des candidats qui seront formés et diplômés, comme le font le Canada ou l'Australie. […] Il faut bien dire que nous attirons pour l'instant surtout des gens à qui on a dit 'non' ailleurs», estime Mme De Coninck. «Il faut une politique d'immigration économique claire, ce qui ne veut pas dire qu'elle est asociale», précise-t-elle.
Si cette annonce, précédée dans l'actualité par celle de la Bundesbank sur la nécessité d'accueillir 200 000 immigrés supplémentaires l'an prochain en Allemagne, a de quoi surprendre, elle n'a rien de révolutionnaire. En 2010 déjà, plus des deux tiers de la croissance de la population totale de l'Union européenne (2,7 pour mille) est réalisée par l'immigration.
Selon une analyse propespective des Nations Unies (graphique p115), la population active devrait décliner dans une grande partie des pays de l'Union européenne, y compris en Belgique. Toutefois une étude Serge Feld (p112), professeur d'économie politique et de démographie à l'Université de Liège, estime que l'offre latente de main-d'œuvre en Belgique (c'est-à-dire toutes les personnes qui pourraient travailler, mais qui ne recherche pas de travail, comme les femmes aux foyers) est telle qu'il est peu probable qu'intervienne une pénurie générale de main-d'œuvre.
Prémices d'une ouverture ?
Néanmoins, un rapport de la Direction générale des politiques internes du parlement européen, en 2011, souligne (p30 et 133) que l'une des critiques récurrentes faite à la Belgique, concernant sa politique migratoire, est précisément de se concentrer essentiellement sur le recours aux effectifs nationaux existants pour répondre à la demande de main-d'œuvre, tandis que les migrants économiques sont choisis et employés au cas par cas même en cas de pénuries sont considérables.
«Alors qu'en 2008, il y avait un débat au niveau gouvernemental concernant la possibilité du recours à la migration de main-d'œuvre des pays tiers pour éliminer certaines pénuries sur le marché du travail, aucune mesure concrète n'a été introduite depuis lors», poursuivent les rapporteurs européens. L'annonce de la ministre de l'Emploi doit-elle laisser croire que le gouvernement belge remet cette question sur la table ?


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