On s'en souvient… en mars dernier, quelques semaines après le déclenchement de la guerre en Ukraine, le monde apprenait l'arrestation par les forces séparatistes pro-russes dans la région administrative de Donestk de trois soldats étrangers présentés comme des mercenaires, dont le Marocain Brahim Saâdoune. Les trois hommes portaient pourtant l'uniforme de l'armée ukrainienne. Plus tard, en avril, le jeune Marocain était condamné à mort. Surprise et consternation au Maroc. Puis les choses avaient commencé à s'éclaircir. On apprenait ainsi que M. Saadoune était arrivé en Ukraine en 2017 pour y suivre des études en aéronautique, puis avait épousé une Ukrainienne avant de recevoir la nationalité du pays. Il ne pouvait donc être un mercenaire, mais un Ukrainien défendant son pays, dans les rangs de la marine qui l'avait envoyé à Marioupol où il a été arrêté par les troupes séparatistes pro-russes. Vue du Maroc, la situation était embarrassante, Rabat souhaitant faire libérer le jeune Marocain, mais refusant bien évidemment d'entretenir toute relation avec les entités séparatistes, dans le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale des nations. Il aura donc fallu l'intermédiation du Prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman qui, au nom des étroites et solides relations qui lient les deux familles royales saoudienne et marocaine, est intervenu pour obtenir la libération de Brahim Saadoune et de quelques autres prisonniers d'autres nationalités. L'amitié du Prince héritier Mohamed Ben Salmane avec le roi Mohammed VI remonte à longtemps, ainsi qu'en témoigne la photo des deux hommes à Paris, et comme l'atteste également cette action résolue menée par 'MBS' pour s'assurer de la présence du Maroc au prochain Sommet de la Ligue arabe à Alger.