Comment ne pas saluer la libération en ce jour de mercredi 21 septembre 2022 du jeune Marocain Brahim Saadoune, emprisonné depuis quelques mois par les forces armées russes en Ukraine et condamné à mort ? Comment ne pas remercier vivement le Roi Mohammed VI et le Prince Héritier d'Arabie saoudite Mohammed Ben Salmane (MBS) pour leur intervention concertée dans cette délicate et sensible opération ? S'il est un soulagement pour sa famille et pour le peuple marocain, c'est bel et bien sa relaxation obtenue et annoncée à un moment où l'on ne s'y attendait point, alors que tout espoir de son élargissement semblait voué à l'échec et que les images de son emprisonnement derrière les barreaux ne nous offraient que l'incroyable hypothèse d'une incarcération définitive. Il aura fallu le déploiement pendant des mois d'une diplomatie intensive, discrète mais persistante auprès des autorités russes, notamment le Kremlin pour voir enfin les premières lueurs d'espoir. Le Roi Mohammed VI, sensible à la détresse de la famille du jeune marocain et des appels du peuple marocain, s'est employé dans la discrétion à recourir à tous les canaux existants et possibles pour obtenir sa libération. Et celui du Prince Héritier d'Arabie, Mohammed Ben Salmane aura en effet contribué très largement au dénouement de cette affaire. D'emblée, il convient d'exprimer les plus vifs remerciements et la profonde gratitude à Sa Majesté le Roi Mohammed VI dont le rôle a été décisif à cet égard. Depuis son arrestation en mars dernier sur le front de guerre par les troupes russes en tant que « soldat » volontaire engagé dans les rangs de l'armée de l'Ukraine, le Maroc a suivi avec un grand intérêt et en même temps une inquiétude mêlée à une inquiétude justifiée les conditions de sa mise aux arrêts et les réactions des autorités militaires de la Russie. Le peuple marocain, manifestement bouleversé par cette captivité, attentif à son sort, un sort qui inspirait davantage d'inquiétude que d'interrogations, s'est mis à prier et attendait impatiemment une réaction légitime des autorités marocaines. Ces dernières, au niveau le plus haut, suivaient à vrai dire dans la discrétion absolue la situation réservée à Brahim Saadoune. Ce jeune Marocain avait intégré de son libre choix l'armée de l'Ukraine convaincu de son obligation à servir les forces du pays qui lui avait accordé la nationalité, à savoir l'Ukraine. Un acte de fidélité tout à sa noblesse. Ce jeune marocain naturalisé ukrainien, marié à une citoyenne ukrainienne effectuait jusqu'à son arrestation des études à l'Université d'aéronautique et des sciences aérospatiales à Kiev, interrompues bien entendu. Il s'était engagé dans la marine ukrainienne et a pris part à la contre-offensive de l'armée d'être capturé en mars dernier à Marioupole, zone de combat intenses. Les forces ukrainiennes alliées à la Russie qui s'étaient engagées à libérer le Dombass et notamment les provinces du Donestk l'ont capturé et s'apprêtaient à le juger devant une cour martiale, faisant de lui un prisonnier de guerre au statut particulier. Le Royaume du Maroc assistait ainsi à la mise en place d'un procès d'autant plus exceptionnel que Brahim Saadoune incarnait un prisonnier de guerre au statut inédit. Dans la région contrôlée par les « séparatistes » , compte tenu aussi du fait que le Royaume du Maroc n'entretient pas de relations avec les entités séparatistes qui violent l'intégrité territoriale des nations, la seule issue possible et plausible restait une négociation – discrète et porteuse – et surtout miraculeuse. Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en concertation avec le Prince Mohamed Ben Salmane (MBS) d'Arabie saoudite, conjuguant leurs efforts respectifs se sont mobilisés, y investissant leur poids personnel, jouant de leur prestige ont obtenu en fin de compte la libération de Brahim Saadoune. L'affaire connait en somme un dénouement heureux et illustre de ce fait la salutaire et parfaite entente et amitié entre le Roi Mohammed VI et le Prince Héritier d'Arabie Mohammed Ben Salmane.