Les Etats-Unis ont annoncé jeudi une nouvelle salve de sanctions visant des entreprises technologiques et des responsables russes dont des banquiers, un groupe paramilitaire néo-nazi accusée d'avoir coordonné le déplacement contraint d'enfants ukrainiens. « Les Etats-Unis continueront à prendre des mesures fortes afin que la Russie rende des comptes (…)« , a déclaré la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, citée dans un communiqué. Quelque 22 responsables et entités sont ainsi placés sur la liste noire des Etats-Unis, notamment des proches du leader tchétchène Ramzan Kadyrov, lui-même déjà sanctionné, ainsi que des hauts responsables du système bancaire russe, dont Vladimir Komlev, qui dirige le système de paiement Mir. Parallèlement, le département du Trésor et du Commerce interdisent toute exportation vers la Russie et le Bélarus de matériaux informatiques dans le but, selon le Trésor, d'empêcher les efforts de reconstruction de l'armée russe, qui a subi de lourdes pertes dans sa guerre contre l'Ukraine lancée en février dernier. Dans cette optique, le département d'Etat américain a annoncé dans la foulée des sanctions envers 31 entreprises présentent notamment dans le secteur spatial russe, comme la construction de satellites, mais aussi dans les technologies de pointe, comme celles impliquées dans la fabrication de semi-conducteurs ou l'informatique quantique. Cinq responsables russes accusés d'avoir permis le vol de céréales ukrainiennes par la Russie ont aussi été mis sur la liste noire des Etats-Unis. Les sanctions du département du Trésor visent par ailleurs une proche du président russe, Maria Lvova-Belova, qui dirige la Commission présidentielle russe pour le droit des enfants, et qui est accusée d'avoir « coordonné le déplacement forcé vers la Russie de milliers d'enfants ukrainiens », selon le communiqué. Elles concernent également des membres de la famille du dirigeant de la république russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, dont ses épouses et ses filles. Enfin, les Etats-Unis ciblent la « Task Force Rusich », un groupe paramilitaire néo-nazi associé au groupe Wagner, accusé d'avoir participé à des combats aux côtés des troupes russes en Ukraine, en particulier près de la ville de Kharkiv (nord-est), selon le communiqué. Ces sanctions ont pour effet de geler les avoirs éventuels des personnes désignées et de limiter leurs transactions financières ainsi que, plus globalement, leur accès aux marchés financiers internationaux.