Environ 800.000 agriculteurs sont inscrits à la sécurité sociale, sur 1,6 million d'agriculteurs ciblés, a indiqué, lundi, le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki. En réponse à deux questions orales à la Chambre des représentants sur le chantier de la protection sociale des agriculteurs, Sadiki a relevé que le département de l'Agriculture a été désigné comme organe de liaison chargé de définir et de mettre à jour les listes des agriculteurs bénéficiaires, et de fournir à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) toutes les données qui concernent ces listes. De nouvelles fonctions ont été attribuées au département de l'Agriculture et des services ont été créés aux niveaux central, régional et provincial afin de mettre en application, de suivre et d'évaluer le programme de protection sociale au profit des agriculteurs, et d'établir un mécanisme de coordination avec toutes les parties, a-t-il relevé, notant que, dans ce cadre, une convention de partenariat a été conclue avec la CNSS définissant les conditions et les modalités d'échange des données pour l'inscription des agriculteurs. Le ministre a à ce propos rappelé l'approbation des décrets portant application de la loi-cadre sur la couverture médicale et du système de retraite, et la définition des catégories d'agriculteurs et la valeur de leur contribution, notant que neuf catégories ont été définies selon le revenu forfaitaire relatif au salaire minimum. En réponse à une autre question sur la stratégie du ministère pour préserver les oasis et les protéger des incendies, Sadiki a indiqué que les politiques publiques accordent une importance majeure au développement de ces espaces, évoquant à cet égard la création de l'Agence nationale pour le développement des Zones oasiennes et de l'Arganier (ANDZOA) en 2010 chargée d'élaborer des programmes globaux et intégrés et de coordonner pour le développement des zones oasiennes en impliquant tous les départements et acteurs concernés. Le ministère, a-t-il poursuivi, a conclu cette année une convention avec la région de Drâa-Tafilalet, d'un montant de 545 millions de dirhams (MDH), couvrant les trois prochaines années et a également mis en place une approche intégrée dans le domaine de la lutte contre les incendies qui s'appuie sur la prévention, l'anticipation et l'intervention rapide, avec l'implication de tous les acteurs, à décliner à travers des programmes régionaux. Et de souligner que des mesures ont été prises pour notamment désherber les palmiers, ouvrir et élargir les voies, distribuer des mécanismes d'intervention rapide, mettre en œuvre des projets de valorisation des déchets de palmiers, ainsi qu'organiser des sessions de sensibilisation.