La production annuelle de la Société Nationale de Garantie et de Financement de l'entreprise (SNGFE) (ex-CCG) devrait atteindre 36,3 milliards de dirhams (MMDH) au titre de l'exercice 2022, selon le rapport sur les Etablissements et entreprises publics (EEP), accompagnant le projet de loi de finances (PLF) de l'année 2022. "Les prévisions de la production de la CCG durant la période 2021-2022, tablent sur un total de production annuelle de 44,5 MMDH en 2021 contre 36,3 MMDH en 2022 et qui seront dédiés, en grande partie, aux activités de garantie en faveur de l'entreprise", indique le rapport publié sur le site du ministère de l'Economie et des Finances. S'agissant de l'activité globale de la CCG, au titre du premier semestre 2021, elle s'est maintenue au même niveau que celui du S1-2020 incluant les produits destinés à faire face à la crise sanitaire, pour atteindre un montant global d'engagements de 26,7 MMDH, précise la même source. L'intervention de la Caisse a permis de mobiliser un volume de crédits de plus de 36,9 MMDH ayant concerné 237.700 prêts, dont 226.560 en faveur des entreprises et 11.140 pour les particuliers. Ainsi, les engagements consentis au titre de l'activité "entreprises" durant le S1-2021 ont atteint plus de 25,2 MMDH, permettant la mobilisation d'un volume de crédits de 34,4 MMDH. Le nombre de crédits en faveur des entreprises a connu, quant à lui, une progression de 277% par rapport au S1-2020 pour s'établir à 226.560 crédits accordés. Depuis le déclenchement de la crise sanitaire, rappelle le rapport, plusieurs mécanismes de garantie ont été mis en place par la CCG dans le but d'atténuer les effets de la crise sur les activités des entreprises. Il s'agit dans une première phase du mécanisme "Damane Oxygène" et dans une seconde phase du programme "Relance" qui s'inscrit dans le cadre des orientations pour la relance de l'économie nationale. Au S1-2021, l'ensemble de ces mécanismes ont permis de garantir près de 200.000 crédits pour un montant global de plus de 16,2 MMDH, ayant généré près de 15 MMDH d'engagements. De même, et suite aux Hautes Orientations Royales, la CCG a lancé en 2021, le programme Intelaka qui est destiné à faciliter l'accès au financement des jeunes porteurs de projets, des auto-entrepreneurs, des micro-entreprises, ainsi que le secteur informel aussi bien en milieu urbain qu'en milieu rural. Durant le 1er semestre de cette année, 11.351 crédits ont été accordés pour un volume de 2,1 MMDH et un engagement de 1,7 MMDH. La CCG a poursuivi aussi les programmes liés à l'offre classique de l'activité de crédit par signature en faveur des entreprises. Cette activité intègre plusieurs produits à savoir, "Damane Istitmar", "Damane Atayssir" et "Damane Express" et qui sont destinés à faciliter l'accès de cette catégorie d'entreprises au financement de leurs besoins liés aussi bien à l'investissement qu'à l'exploitation. En matière de financement de l'innovation et de l'amorçage, le "Fonds Innov Invest" (FII), dédié aux start-ups et aux porteurs de projets innovants durant leurs phases initiales de développement, a réalisé au S1-2021, 367 crédits pour une enveloppe globale de plus de 200 millions de dirhams (MDH). L'activité en faveur des particuliers a concerné, quant à elle, plus de 10.915 crédits au 1er semestre 2021, soit une évolution de 109% par rapport à la même période de l'exercice 2020. Les crédits mobilisés, durant ce semestre, ont totalisé une enveloppe de près de 2,4 MMDH pour des garanties d'un montant de 1,4 MMDH, soit des augmentations respectives de 107% et 108% en comparaison avec les réalisations du S1-2020. Ce rapport rappelle aussi qu'en vertu de la loi n°36.20, publiée en juillet 2020, la CCG a fait l'objet d'une réforme par sa transformation en société anonyme dénommée "la société nationale de garantie et du financement de l'entreprise" (SNGFE), dont le capital est totalement détenu par l'Etat. L'objectif de cette réforme est de moderniser le cadre légal régissant la CCG en vue de lui permettre d'accompagner, sur une base pérenne et sécurisée, les stratégies et les politiques publiques en matière de facilitation de l'accès au financement de l'entreprise, notamment, les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), les EEP et les autres populations ciblées par l'Etat. La transformation de la CCG en société anonyme permet aussi de la soumettre aux meilleurs standards en matière de gouvernance, de transparence et de responsabilité.