CDG Capital Insight s'attend à un maintien du taux directeur à son niveau actuel, soit 1,5%, lors du prochain conseil de Bank Al Maghrib (BAM), attendu le 28 septembre courant. "Nous pensons qu'il est plus probable que le Conseil de BAM maintienne le taux directeur inchangé au niveau de 1,5% lors de ce prochain Conseil, et ce dans l'attente d'une transmission complète des baisses du taux directeur vers les taux débiteurs et d'une amélioration des conditions d'investissement et de financement", explique CDG Capital Insight dans son "Flash pré-Conseil". D'autant plus, "une baisse supplémentaire du taux directeur devrait générer un recul additionnel aussi bien des taux associés aux produits d'épargne bancaire que des taux obligataires au sens large", ajoute la même source, notant que cela pourrait conduire à un affaiblissement de l'épargne financière d'un côté, et à l'alourdissement des contraintes de gestion pour les fonds de retraite et d'assurance vie, de l'autre. Dans son analyse, CDG Capital Insight a distingué trois facteurs qui caractérisent le comportement des sphères monétaire, financière et réelle de l'économie nationale, depuis la tenue du dernier Conseil de BAM en juin dernier. Il s'agit, en premier, d'une accélération du rythme de creusement du déficit de la liquidité du secteur bancaire à 81 milliards de dirhams (MMDH) à fin juillet 2021, suite à une baisse des avoirs officiels de réserve à 301 MMDH au titre de la même période, soit une baisse nominale de 20 MMDH au cours des sept premiers mois de l'année en cours. Ce creusement s'explique, également, par une augmentation importante de la circulation fiduciaire pour s'établir à 340 MMDH à fin juillet dernier, ainsi qu'une hausse des créances nettes sur le secteur public de 33,7 MMDH à 274,3 MMDH, fait observer le document. En deuxième lieu, CDG Capital Insight fait état d'une "transmission toujours incomplète" de la baisse de 75 points de base du taux directeur en 2020 vers les taux débiteurs avec une faible reprise des crédits particulièrement ceux destinés à l'équipement. Troisièmement, l'inflation continue à évoluer à des niveaux faibles en raison d'un léger recul de l'inflation alimentaire conjugué à un faible accroissement de celle non alimentaire, fait remarquer la même source.