La 14e session extraordinaire de l'Union africaine de l'Assemblée sur le silence des armes s'est terminée par une réitération de la primauté de l'ONU en tant que cadre exclusif pour une solution politique à la question du Sahara. La décision porte un nouveau coup à l'Algérie et à son ressortissant Ismail Chergui qui dirige le Conseil de paix et de sécurité de l'UA et qui a commis des bévues diplomatiques en cherchant à imposer l'agenda hégémonique régional de l'Algérie en abusant de sa position à la tête de l'organe le plus important de l'organisation continentale. Le chef de la commission de l'UA, Mousa Faki Mahamat, a clairement indiqué que la résolution 639 stipule que la question du Sahara est un processus exclusif de l'ONU et que la Troïka de l'UA doit continuer à soutenir les efforts de l'ONU pour régler la question. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, avait déploré une époque révolue où l'Algérie a profité de l'absence du Maroc pour adopter des résolutions hostiles à l'intégrité territoriale du Royaume d'Afrique du Nord et a exhorté l'UA à intervenir après avoir accusé l'ONU d'échec. L'Afrique du Sud, poids lourd dont le parti au pouvoir, l'ANC, plane sur l'orbite de l'Algérie, a étonnamment approuvé la résolution 639, laissant l'Algérie dans un isolement embarrassant au sein de l'organisation continentale. La position sud-africaine a été exprimée par le président Cyril Ramaphosa, qui est le président de l'UA, à la déception de l'Algérie et de leur marionnette du Polisario. Plus de 85% des Etats membres de l'ONU ne reconnaissent pas le Polisario et quelque 28 Etats africains ont soumis une motion demandant l'arrêt de l'adhésion à l'entité séparatiste soutenue et hébergée par l'Algérie.