Dans le sillage des pays émergents, le Maroc a réalisé des avancées importantes en matière des droits des enfants à la faveur des efforts cumulés sur les plans législatif et organisationnel depuis la ratification par le Royaume de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE) a déclare le chef du gouvernement Saadedddine Elotmani à l'ouverture d'une Journée institutionnelle sous le thème « L'enfant au coeur du nouveau modèle de développement ». Lors de ce 16ème Congrès National des Droits de l'enfant, organisé par l'Observatoire National des Droits de l'Enfant (ONDE), il question de débattre pendant 3 jours objet de débat à Marrakech de quelle politique adoptée pour l'enfance où membres de l'Exécutif, responsables publics, personnalités onusiennes, représentants de la société civile et d'autres participants de haut niveau ont pris part à cet événement. Le chef du gouvernement a aussi indiqué que la Constitution de 2011 a marqué un tournant historique supplémentaire dans la promotion du droit de l'enfant à la protection, en le consacrant comme droit constitutionnel. Il a, en outre, noté que l'adhésion du Royaume aux Objectifs du Millénaire pour le Développement, en 2000, a été un tournant important dans l'amélioration des indicateurs relatifs à la situation de l'enfance à divers niveaux, ajoutant que le cadre législatif national en matière de protection de l'enfance a connu une dynamique vertueuse tangible et constante, à travers l'adoption d'une série de textes organisationnels ayant favorisé de véritables changements sur la scène institutionnelle et la situation des droits de l'enfant Le Conseiller senior au bureau de la Directrice Exécutive de l'UNICEF à New York, M. Geert Cappelaere a souligné que les engagements pris en 1989 dans le cadre de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE), « ne seront respectés que lorsque chaque gouvernement et chaque citoyen feront respecter les droits de l'enfant et que chaque enfant pourra faire valoir ses droits ». « Cette ambition requiert le soutien de tous ainsi qu'une volonté politique. Pour cela, il nous faut renouveler l'espoir, la vision et les promesses qui ont conduit à l'adoption de la Convention en 1989 et à la tenue du premier Sommet mondial pour les enfants en 1990 », a-t-il insisté, précisant qu'il appartient à la génération actuelle de demander aux dirigeants des gouvernements, des entreprises et des communautés de mettre un terme définitif aux violations des droits de l'enfant. « En effet, ces acteurs doivent s'engager à agir afin de garantir que chaque enfant ait des droits », a-t-il dit. Le responsable onusien, qui a rappelé que les dirigeants de la planète se sont réunis, il y a 30 ans, dans le cadre d'un consensus inédit pour prendre un engagement historique à l'égard des enfants du monde entier, en faisant la promesse de protéger et de faire valoir les droits de chaque enfant à travers l'adoption de la CIDE, a relevé que les enfants doivent bénéficier de la protection nécessaire pour pouvoir grandir, apprendre, jouer, se développer et s'épanouir, sachant que cette Convention est le traité de défense des droits de l'Homme ratifié par le plus grand nombre de pays au monde, et a contribué à transformer la vie de millions d'enfants. « En 30 ans, les droits des enfants n'ont pas changé, ils ne font l'objet d'aucune limite dans le temps. Cependant, les grandes mutations mondiales, telles que la montée en puissance de la technologie numérique, les changements climatiques, les conflits prolongés et les migrations de masse sont en train de modifier radicalement l'enfance, et font peser de nouvelles menaces sur les droits de l'enfant », a-t-il fait remarquer. Dans ce sens, il a indiqué que l'UNICEF, au niveau mondial, pilote un processus de plaidoyer international pour renouveler l'engagement politique à très haut niveau en faveur des droits de l'enfant, ajoutant qu'au niveau des différents pays, l'UNICEF travaille en symbiose avec ses partenaires stratégiques pour un renouvellement de l'engagement politique à haut niveau en faveur des droits de l'enfant. Se félicitant de la tenue de ce 16ème Congrès National des Droits de l'Enfant, qui se veut un congrès historique pour honorer l'histoire, consolider le présent et s'engager pour le futur, M. Cappelaere a soutenu que l'UNICEF se réjouit du partenariat historique avec le Royaume. « Un partenariat conçu sur des valeurs communes et sur une vision partagée et centrée sur l'intérêt supérieur de l'enfant ». Il a noté que le Maroc s'est attelé depuis la ratification de la CIDE à répondre à ses engagements en la matière que ce soit sur le plan institutionnel, normatif ou politique, expliquant que les progrès accomplis à ce jour ont permis d'avancer par rapport aux indicateurs relatifs à l'éducation, à la santé et à la promotion du droit à la participation. « Dans le domaine de la protection, nous saluons l'adoption de la politique publique intégrée de protection de l'enfance qui confirme la dimension inter et multidisciplinaire de la protection, exigeant la mise en place de mesures préventives proactives ainsi que de dispositifs territoriaux intégrés de protection », a-t-il poursuivi, estimant que la nouvelle analyse de la situation des enfants au Maroc constitue "une opportunité pour un nouvel engagement collectif de tous les détenteurs d'obligations, pour agir de manière intégrée pour relever les défis identifiés par cette analyse. Et M. Cappelaere de conclure en s'adressant aux enfants parlementaires que « grâce à ce Congrès, vous avez une nouvelle opportunité pour faire entendre votre voix auprès des décideurs du Maroc. Saisissez cette chance et faites en sorte que les travaux de ce Congrès aboutissent à une nouvelle feuille de route pour les droits de l'enfant au Maroc. Nous nous engagerons à soutenir sa mise en oeuvre future ».