Une fois en place, la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pourrait faire progresser le PIB des pays membres de 1 % à 3 %, a estimé la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED), dans son rapport 2019 sur l'Afrique, publié le 26 juin. « Si l'accord est pleinement mis en œuvre, le PIB de la plupart des pays africains pourrait augmenter de 1 % à 3 %, une fois tous les droits de douane supprimés », a précisé la CNUCED. L'entrée en vigueur de la Zlecaf devrait également « booster le commerce intra-africain dont la progression devrait atteindre 33 % après la suppression totale des droits de douane », a-t-on ajouté de même source. Selon les calculs de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA), la Zlecaf pourrait accroître le commerce intra-africain de 52,3 % par an. L'Afrique est en effet très en retard en matière d'échanges intracontinentaux. Le commerce intra-africain ne représente que 15 % du total des échanges sur le continent contre 67 % pour les flux commerciaux intra-européens. D'après la CNUCED, l'essor du commerce intracontinental aura un double avantage : attirer les investisseurs étrangers et créer des débouchés qui favoriseront l'industrialisation de l'Afrique par l'accroissement des chaînes de valeur régionale. La Zone de libre-échange continentale est officiellement entrée en vigueur le 30 mai, après les dernières ratifications de la Sierra Leone et de la République arabe sahraouie démocratique. Ces deux pays ont porté à 22, le nombre de ratifications, soit le seuil minimum requis pour son lancement qui ouvrira la voie à la constitution d'un marché unique de 1,2 milliard de consommateurs. La Zlecaf doit être officiellement lancée le 7 juillet par l'Union africaine (UA), lors de son sommet à Niamey.