Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a appelé jeudi les pays membres de l'UA à intensifier leurs efforts pour mettre en place la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) en Afrique. Il a lancé cet appel au cours de la 34e session ordinaire du Conseil exécutif de l'UA, qui se tient les 7 et 8 février au siège du bloc panafricain à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, et s'inscrit dans le cadre de la 32e session ordinaire de l'Assemblée des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA. « Les progrès de la ZLEC en Afrique sont très encourageants, et au rythme où vont actuellement les ratifications, on peut espérer une entrée en vigueur de l'accord dans les semaines à venir », a déclaré le président de l'UA aux ministres des Affaires étrangères africains. « J'espère que les six pays qui n'ont pas encore signé cet accord le feront dès que possible, et que ceux qui l'ont déjà signé mèneront rapidement à bien le processus de ratification », a ajouté M. Faki. La ZLEC, qui est considérée comme une initiative phare de l'Afrique pour remédier à la faible intégration économique actuelle du continent, est en train de monter en puissance sous l'égide de la Commission de l'UA et de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) des Nations unies. L'Ethiopie a ratifié l'accord la semaine dernière, rejoignant le nombre croissant de pays africains ayant réaffirmé leur engagement en faveur de cet accord de libre-échange. Au total, 49 des 55 pays membres de l'UA ont signé l'accord portant création de la ZLEC, et 13 d'entre eux ont ratifié l'accord, selon les chiffres de l'UA. Un total de 22 ratifications est nécessaire pour que la ZLEC puisse entrer en vigueur, mais douze autres pays membres de l'UA sont d'ores et déjà en passe d'obtenir une ratification de l'accord par leur parlement, a précisé l'UA. « Atteindre les objectifs de la zone de libre-échange suppose également que nous progressions rapidement vers la mise en place du marché unique du transport aérien en Afrique, du protocole sur la libre circulation des personnes et du passeport africain », a précisé M. Faki. Au cours d'une réunion qui doit durer deux jours, le Conseil exécutif de l'UA aura notamment pour tâche de préparer des recommandations sur la situation des réfugiés, des rapatriés et des déplacés internes en Afrique, en prévision du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA qui se tiendra au siège de l'UA les 10 et 11 février.