Airbus s'est imposé une fois de plus comme le champion des commandes d'avions avec 1.109 commandes nettes reçues en 2017, contre 912 à son rival américain Boeing, selon le bilan commercial de l'avionneur européen publié lundi. Cependant, l'avionneur européen reste numéro 2 des livraisons (718). Le géant basé en France à Toulouse (sud) a en revanche été, comme les années précédentes, derrière Boeing en termes de livraisons malgré le chiffre record de 718 livraisons d'avions effectuées l'an dernier, contre 763 au géant de Seattle. Airbus s'était donné comme objectif de livrer plus de 700 appareils en 2017, contre 688 en 2016. Mais c'est le A380, dit le « géant des airs », qui pose problème au constructeur européen. En effet, Airbus « n'aura pas d'autre choix que d'arrêter le programme » de l'A380 si la compagnie des Emirats Arabes Unis, Emirates, ne passe aucune nouvelle commande, a annoncé lundi le directeur commercial John Leahy. « Très honnêtement, si nous n'arrivons pas à un accord avec Emirates, le principal client du géant des airs, il n'y aura pas d'autre choix que d'arrêter le programme », a répondu M. Leahy, interrogé sur l'avenir du gros porteur en panne de commandes depuis deux ans, au cours de la présentation du bilan commercial 2017 du groupe. Rappelons le très sérieux coup de pouce apporté par le président français Emmanuel Macron, lors de sa visite en Chine la semiane dernière. En effet, l'Elysée a annoncé que Pékin passait commande de 184 appareils A320 NEO, d'une valeur de 18 milliards de dollars (15 milliards d'euros) au prix catalogue. Emmanuel Macron a précisé que cette commande serait bientôt finalisée, et a précisé que la « France entendait également vendre des A350 et des A380 dans les semaines ou les mois à venir ». Ce qui serait forcément une bonne nouvelle pour l'avenir de l'A380. En septembre dernier, Eric Chen, le patron des activités d'Airbus en Chine, avait estimé que la Chine aurait besoin « d'au moins 60 A380 dans les cinq à sept ans ». Il ne reste plus que la confirmation de Pékin…
