Tôt dans la matinée, ce vendredi 19 février, l'armée américaine a mené une attaque aérienne en Libye, a déclaré l'attaché de presse du Pentagone Peter Cook. L'opération ciblait le camp d'entraînement de l'organisation terroriste « Etat islamique » (EI) près de Sabratha, à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Tripoli. Les frappes aériennes auraient fait plus d'une quarantaine de morts, dont Noureddine Chouchane. Aussi connu comme « Sabir », ce ressortissant tunisien membre de l'organisation Etat islamique, a « probablement » été tué dans cette opération américaine, selon la même source. Chouchane serait lié à deux attentats perpétrés en Tunisie en 2015, l'un au musée national du Bardo le 18 mars 2015, le second sur la plage d'un hôtel de Sousse le 26 juin. Au total, 63 personnes avaient perdu la vie dans ces attaques, en plus de dizaines de blessés, tunisiens et étrangers. « Cette opération devrait avoir un impact immédiat sur les activités del'EI en Libye, y compris le recrutement de nouveaux membres, la mise en place de nouvelles bases en Libye, et la planification des attaques externes sur les intérêts des Etats-Unis dans la région », a précisé Cook, qui a ajouté que « cette frappe démontre que nous combattrons l'EI chaque fois qu'il sera nécessaire ». Selon le Pentagone, 5.000 combattants du groupe islamique seraient présents en Libye, pour la plupart originaires de Tunisie. Pas à pas, la branche libyenne de l'organisation Etat islamique creuse son sillon à travers le pays. L'organisation s'est établie à Syrte et a réussi à mettre la main sur des raffineries de pétrole de la région. Depuis le début de l'année, les jihadistes ont lancé trois offensives dans le « Croissant pétrolier », la région la plus riche en pétrole, située dans l'est du pays. Leur dernière opération date du 21 janvier. Cette bataille du pétrole est cruciale pour l'EI. L'organisation est en proie à un recul militaire et une baisse de ces ressources financières au Levant.