Des milliers de chauffeurs de taxis ont poursuivi mercredi à Madrid et Barcelone leur grève « illimitée » entamée respectivement lundi et vendredi derniers pour protester contre la réglementation actuelle régissant le secteur des voitures de transport avec chauffeur (VTC). Les grévistes ont ainsi bloqué des accès menant au parc des expositions (IFEMA) de Madrid où s'est ouverte la 39è édition de la Foire internationale du tourisme (FITUR), obligeant les autorités à mobiliser important dispositif sécuritaire dans cette zone. Les associations de chauffeurs de taxis et le gouvernement de la région de Madrid ont tenu ce mercredi une réunion d'urgence pour tenter de trouver une solution au conflit, mais sans parvenir à un accord à même de mette fin à ce débrayage. Les chauffeurs de taxis de la capitale espagnole se sont joints à ceux de Barcelone, qui font toujours pression en poursuivant depuis vendredi dernier une grève illimitée pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme une concurrence « déloyale » des VTC. → Lire aussi : Les taxis de Madrid entament une grève illimitée Pour sa part, la plateforme de réservation de véhicules avec chauffeur Uber a menacé de se retirer de Barcelone si l'exécutif catalan restreignait les activités des VTC. « Si les restrictions aux VTC annoncées mardi par la Generalitat sont finalement approuvées, nous ne pourrons pas continuer à fournir notre service à Barcelone », a dit un porte-parole d'Uber, cité par les médias, appelant à prendre en considération les revendications « des milliers de conducteurs et d'usagers des VTC en Catalogne ». L'exécutif catalan a dévoilé vendredi dernier une nouvelle réglementation régionale qui oblige les usagers d'Uber ou Cabify à réserver au moins 15 minutes à l'avance. Mais les chauffeurs de taxis ont jugé cela insuffisant et réclamé une réservation avec au moins 12 heures d'avance. Quelque 80 véhicules avec chauffeurs ont été endommagés à Barcelone et 50 à Madrid depuis le début du mouvement des taxis, selon des données d'Unauto VTC.