Le semblant d'élection qui a porté, début juillet dernier, le dénommé Brahim Ghali à la tête du polisario, suite au décès de son chef qui avait présidé aux destinées de ce mouvement séparatiste pendant plus de 40 ans, a été démasqué à la 4ème Commission de l'Assemblée générale de l'ONU qui se poursuit à New York. Lors de ce simulacre d'élection, les soi-disant « délégués », soigneusement triés sur le volet par les services de renseignements d'Alger, ont été sommés, "lors d'un congrès taillé sur mesure", d'entériner le choix des généraux algériens, a souligné l'acteur associatif, Said Bouchakouk, très au fait des méthodes délictueuses et tordues du polisario. Pour éviter toute mauvaise surprise, les services en question ont tenu à imposer leur agent "docile et obéissant" en tant que seul et unique candidat, a noté M. Bouchakouk. A l'instar des votes mascarades auxquels ont recours les dictatures, 93,19 pc des "délégués" ont voté pour le seul candidat en lice. Et si aucun des "votants" n'a osé voté contre Ghali, c'est parce qu'ils savent parfaitement bien les châtiments qui les attendent, eux et leur famille, si jamais ils osent sortir des rangs, a-t-il dit. De plus, les opposants réels, au demeurant nombreux dans les camps de Tindouf, n'ont aucune chance d'accéder à la salle du soi-disant "congrès", affirme M. Bouchakouk. "Ils sont neutralisés bien avant leur arrivée dans la salle", a-t-il ajouté. Si les dirigeants des séparatistes sont de fervents défenseurs de la démocratie, comme ils aiment à le répéter, pourquoi n'osent-ils pas organiser des élections au suffrage universel?, s'est demandé le pétitionnaire devant une assistance composée de diplomates, d'universitaires, de juristes et de défenseurs des droits humains. La réponse est évidente, rétorque-t-il. Il est facile d'organiser un vote et de falsifier ses résultats dans un espace réduit et fermé. A l'image de cette élection mascarade, l'ensemble de ce mouvement, qui prétend représenter les populations des camps et parler en leur nom, n'est qu'un groupe de séparatistes avides de pouvoir et d'enrichissement, ont souligné les pétitionnaires. La représentativité du polisario est nulle, a affirmé le professeur à l'Institut argentin des études géostratégiques, Alberto Carlos Agozino, affirmant que le front polisario "n'a jamais été élu démocratiquement pour représenter les Sahraouis". "Le polisario s'est autoproclamé porte-parole d'une population emprisonnée dans les camps de Tindouf", a martelé cet expert international, ajoutant que les réclamations du polisario sont totalement illégitimes et infondées. "Ce mouvement séparatiste représente un risque pour la stabilité et la sécurité de la région, et ses dirigeants sont impliqués dans des activités illégales, qui ont été documentées par les Nations Unies et l'Union européenne", a-t-il affirmé. Même son de cloche chez nombre de pétitionnaires, venus nombreux dénoncer les affabulations d'un mouvement en perte de vitesse à l'échelle internationale, et qui tente, par des moyens dignes des dictatures d'un temps révolu, de maintenir son hégémonie dans les camps de Tindouf. Les intervenants ont également pointé du doigt l'implication de l'Algérie, désormais un secret de polichinelle, dans l'instrumentalisation, la manipulation et l'armement de ce mouvement aux ordres pour nuire à l'intégration territoriale du Maroc.