Plusieurs experts et militants internationaux ont dénoncé, mercredi à New York, devant la 4ème commission de l'Assemblée générale de l'ONU, les multiples formes d'abus psychiques et physiques, les violations et le déni des droits humains les plus élémentaires auxquels sont assujetties les populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Ils ont ainsi déploré la « tragédie qui frappe depuis plus de 40 ans les populations parquées dans des conditions inhumaines dans des camps improvisés, au sud ouest de l'Algérie, qui plus est dans des conditions climatiques et de vie des plus précaires ». Les intervenants ont aussi stigmatisé le régime algérien et sa décision d'entourer les camps de milices pour que personne ne puisse s'en échapper, laissant les séquestrés « souffrir en silence ». Ils ont évoqué de nombreux cas de disparition et de torture aux mains des séparatistes, dont celui de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, qui a ouvertement proclamé son soutien au plan d'autonomie proposé par le Maroc, ajoutant que Ould Sidi Mouloud a été isolé et torturé pendant plusieurs jours avant son expulsion, sous la pression de l'opinion publique internationale, vers la Mauritanie. Les camps de Tindouf sont ainsi devenus un terreau fertile pour les recruteurs des groupes terroristes sévissant dans la région sahélo-saharienne, ainsi que des réseaux actifs dans le trafic des êtres humains, de drogues et des armes, ont-ils averti. Les pétitionnaires ont appelé à traduire en justice les auteurs de ces abus « méprisables » dont sont victimes notamment les femmes, les enfants et les personnes âgées.