La relance de l'initiative la « Route de la soie » permettra de développer le partenariat de développement entre le Maroc et la Chine sur les plans économique, commercial, social et culturel, ont souligné, jeudi à Rabat, les participants à un séminaire organisé sous le thème « Le partenariat sino-marocain à la lumière de l'initiative de la Route de la Soie ». Le Royaume, compte tenu de sa situation géographique et de ses nombreux atouts économiques, est bien placé pour jouer un rôle capital dans la relance de cette extraordinaire initiative, surtout en tant que passerelle entre la Chine et le continent africain, ont-ils insisté lors de cette rencontre organisée par l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP), en partenariat avec le Centre marocain de diplomatie parallèle et dialogue des civilisations, dans le cadre des rencontres diplomatiques de la MAP. Intervenant à cette occasion, la première conseillère auprès de l'ambassadeur de la République populaire de Chine à Rabat, Kiwi Zhou, a présenté un aperçu sur la « Route de la soie », notant qu'il s'agit d'une initiative de coopération, de rapprochement, de partage et d'ouverture à l'autre, plutôt qu'une initiative purement commerciale ou économique. Et de faire savoir que la Chine est déterminée à poursuivre sa marche conformément à la philosophie et à l'esprit de cette approche qui intéresse une soixantaine de pays à travers trois continents, à savoir l'Asie, l'Afrique et l'Europe. Cette initiative, a-t-elle ajouté, permettra une coordination des politiques de développement et facilitera les échanges commerciaux et la promotion de la coopération et le partenariat dans divers domaines, soulignant que le Maroc revêt en ce sens une grande importance eu égard à son ouverture, son poids économique et sa position géographique stratégique. Pour sa part, le président du Centre marocain de diplomatie parallèle et de dialogue des civilisations, Abdelfattah Belamachi, a indiqué que cette initiative, lancée par le président chinois en 2013, vient impulser une nouvelle dynamique aux relations maroco-chinoises séculaires, pour les développer davantage aussi bien aux niveaux commercial et diplomatique, que sur les plans culturel et humain, compte tenu du rôle de ces deux composantes dans la promotion des relations bilatérales entre les deux pays. Les relations sino-marocaines, entrées dans une nouvelle phase à la faveur de la visite historique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en République populaire de Chine en 2016, sont prometteuses compte tenu du potentiel économique important qu'offre le Maroc notamment en tant que lien indispensable entre l'Est et l'Ouest et entre les continents européen et africain. → Lire aussi : SM le Roi déterminé à renforcer le partenariat stratégique sino-marocain Pour sa part, le président de l'association amitié sino-marocaine, Mohammed Khalil, a indiqué que le Royaume du Maroc, qui a joué depuis l'antiquité un rôle majeur dans les différents échanges commerciaux, diplomatiques et culturels ayant réuni l'Extrême-Orient et les deux continents européen et africain, est capable aujourd'hui de s'acquitter d'un rôle central dans la concrétisation de l'initiative « Route de la soie, relevant que le Maroc est l'un des pays arabes les plus attractifs aux investissements chinois. La décision de SM le Roi Mohammed VI portant sur la suppression des visas pour les ressortissants chinois désirant visiter le Royaume a eu des « répercussions très positives », notamment en ce qui concerne l'augmentation qualitative du nombre des touristes chinois affluant au Maroc, dont le nombre ne dépassait pas les 400 touristes annuellement avant la prise de cette décision, a fait savoir M. Khalil, notant que le partenariat tripartite Maroc-Chine-Afrique promet un sursaut économique remarquable. De son côté, la professeure chercheuse à l'Institut supérieur de l'information et de la communication (ISIC), Nadia El Mhidi, a indiqué, dans une intervention intitulée « Quelle stratégie informative pour soutenir le partenariat sino-marocain? », que les médias jouent un rôle important dans la promotion de l'image du Maroc et contribuer à son rayonnement en Chine, outre leur capacité à attirer les entrepreneurs chinois à investir au Royaume, ainsi que l'accompagnent des investisseurs marocains dans leur accès aux marchés chinois. Dans le même sillage, Mme El Mhidi a jeté la lumière sur la forte présence de la Chine sur le continent africain, à travers de nombreux supports médiatiques qui œuvrent à promouvoir la culture chinoise, soulignant que l'année 2018, qui commémore le 60e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques modernes entre le Maroc et la Chine, promet un rapprochement sans précédent entre les deux pays à tous les niveaux. Dans une intervention intitulée « La Route de la soie et son rôle dans l'interaction civilisationnelle entre le Maroc et la Chine », le professeur chercheur dans l'histoire, Abdellatif El Khallabi, a, quant à lui, souligné que le Royaume s'est toujours acquitté d'un rôle important dans la relance de la « Route de la Soie », la plus connue de toutes les routes entre l'Extrême-Orient et le reste du monde depuis des siècles, notant que le brassage culturel et les liens historiques ayant uni les deux peuples se distinguent à travers plusieurs manifestations culturelles, patrimoniales et religieuses. A cet égard, M. El Khallabi a proposé la création davantage d'instituts « Confucius » au Maroc et, en parallèle, la mise en place d'instituts portant le nom de « Ibn Batouta » en Chine, ayant pour but essentiel de jeter des ponts culturel et spirituel entre les deux pays. Cette rencontre, à laquelle a pris part un parterre de diplomates, universitaires et experts, a été l'occasion de braquer les projecteurs sur le développement qualitatif qu'ont connues les relations diplomatiques sino-marocaines, notamment à la suite de la visite de SM le Roi Mohammed VI en Chine en 2016, qui a été marquée par la signature de plusieurs partenariats portant sur plusieurs domaines.