Les agences de presse ont un rôle central à jouer dans la reconquête de la souveraineté de l'information. La vitesse de l'information s'est accélérée en raison du développement des moyens technologiques, a affirmé, mardi à Brazzaville, Khalil Hachimi Idrissi, président la Fédération Atlantique des Agences de Presse Africaines (FAAPA), Directeur Général de la MAP. L'information est devenue une denrée très disponible et très rare en même temps dans la mesure où une fois sur deux ou sur trois l'information est fausse, a souligné Hachimi Idrissi lors d'une conférence sur « Les agences de presse et le développement multisectoriel des Etats« , tenue à l'occasion de la 6è réunion du conseil exécutif de la FAAPA. L'information échappe à la souveraineté de l'état du fait de l'instantanéité, de l'accélération de la vitesse de sa diffusion en raison du développement des moyens technologiques, a-t-il ajouté, notant que les fausses informations ont désormais plus de succès que les informations de qualité et font plus de revenus sur le net. « On reçoit les commentaires, les analyses des autres sur notre vie politique sociale ou culturelle. Nous recevons un accompagnement, parfois orienté, de notre activité économique de chez les autres sans aucune autre forme de procès« , a-t-il dit. → Lire aussi : Création à Rabat du Forum des directeurs de l'Information des Agences africaines de Presse Les professionnels des informations se sont retrouvés ainsi un peu décalés jusqu'à ce que les excès tuent cette démarche du fait de fake news, a précisé Hachimi Idrissi, notant que les gens se sont retournés vers les agences de presse en disant qu'avec les agences de presse « nous avons des informations vérifiées, recoupées et sérieuses« . Pour le président de la FAAPA, ce retournement est une bonne nouvelle étant donné qu »il y a vraiment aujourd'hui un moyen de reconquérir l'espace de l'information de qualité en donnant la place naturelle que doit avoir une agence de presse dans son environnement« . Les agences de presse sont des structures professionnelles qui ont une charte déontologique et des réseaux et qui peuvent contribuer efficacement à la reconquête de la souveraineté nationale en matière d'information, a fait remarquer Hachimi Idrissi, appelant les pouvoirs publics à accompagner les agences de presse et à leur donner les moyens budgétaires pour pouvoir développer leurs activités et former leurs ressources humaines. Par ailleurs, Hachimi Idrissi a rappelé à cette occasion la place qu'occupe aujourd'hui la FAAPA dans le paysage médiatique africain, voire international, qui n'a cessé de se consolider, d'année en année, depuis sa création le 14 octobre 2014 à Casablanca, notant que ce groupement professionnel poursuit ses multiples activités et actions dans un intense processus de développement et d'innovation. La FAAPA vise à instaurer un partenariat stratégique entre les agences de presse de la région et leurs Etats dans un cadre formel de concertation et d'action leur permettant d'échanger leurs expériences et de coordonner leurs activités dans les différents domaines professionnels, en vue de faire face aux profondes mutations qui s'opèrent aujourd'hui dans le monde des médias et promouvoir, dans le cadre d'une nouvelle dynamique, la coopération et la cohésion entre les pays de la région, a-t-il tenu à souligner.